« Les rescapés » d’Emmanuelle Amadis

Article - Présentation

Quoi qu’elle fasse, le monde ne cesserait pas de tourner, elle n’était qu’un grain de poussière dans un univers qui se fichait totalement de sa destinée.

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Article - Résumé

La trahison d’un père et le harcèlement d’un ex-mari poussent Clara à fuir. Mais après une interminable année à tenter de résister, il ne lui reste qu’un seul refuge : la maison hantée de sa tante décédée.

C’est poussée par la nécessité qu’elle s’y rend, sans savoir si les entités qui y vivent la laisseront s’y ressourcer quelque temps ou si, au contraire, ils useront de leurs capacités pour la repousser. Elle n’attend rien de ces « fantômes », hormis un peu de compassion. Pourtant qui sait, ils pourraient aussi se montrer utiles, voire représenter plus pour Clara qu’elle ne l’imagine.

Et, pourquoi pas, parvenir à lui redonner espoir en l’avenir.

Article - Mon avis

Comme toujours, je remercie les Éditions Sharon Kena pour ce SP. Malheureusement, pour cette fois, je ne suis pas totalement conquise par le récit que nous propose Emmanuelle Amadis

Clara Milfort est une femme fragilisée par la trahison de son père et terrorisée à la simple idée de se retrouver face à son ex-mari, David, un homme violent et manipulateur qui n’hésite pas à la harceler chaque nuit, inlassablement … Au bord du gouffre mentalement et financièrement, elle décide de fuir, encore une fois, et de se rendre dans la maison qui la vue grandir, celle de sa tante malheureusement décédée depuis plus d’un an … Pas étonnée d’y ressentir une présence à son arrivée, elle espère simplement que les entités qui habitent la maison lui laisseront un moment de répit ! Ce qu’elle n’avait pas du tout imaginé était le fait que ces « fantômes » pourraient peut-être lui redonner confiance.

Durant toute la première partie où nous découvrons Clara ainsi que sa situation, j’ai été complètement transportée ! Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas eu une vie des plus faciles : une mère décédée, un père qui ne pense qu’à ce que sa fille pourrait lui rapporter, une tante absente, un ex-mari violent et odieux qui n’hésite pas à lui pourrir la vie dans les moindres détails, la transformant en cauchemar perpétuel … Il est donc facile de ressentir de l’empathie pour ce personnage qui n’a plus aucun espoir pour l’avenir, et de s’y attacher !

Jusqu’alors, elle avait toujours cru qu’elle n’y retournerait jamais, craignant la solitude et l’émergence de souvenirs perturbants. Elle savait au moins pouvoir y trouver un peu de calme, assez en tout cas pour se ressaisir avant de repartir du bon pied.

Elle nous donne également quelques indications sur la vie qu’elle a menée durant les huit premières années de sa vie, au côté de sa tante ! Une tante que nous découvrons attentionnée et inquiète quant à l’avenir de Clara, contrairement à ce qu’a pu lui laisser penser son père … C’était également une femme qui ne faisait guère attention aux ragots portés à son égard et qui, au contraire, entretenait ces histoires de « folle aux fantômes » afin de pouvoir mener sa vie tranquillement, auprès de ces entités, sans être dérangée.

Et puis, nous faisons connaissance avec ces fameuses entités : Otac, le père, et Jaoks, le fils !
Otac ne se formalise pas vraiment de l’arrivée inopinée de Clara, il est même plutôt content de la retrouver et finira par être un réel soutien pour la jeune femme. Mais pour Jaoks, c’est une autre histoire ! Il ne voit pas cette visite d’un très bon œil et n’arrive pas à voir en Clara autre chose que la femme qui a rendu triste tante Lise … Il ne veut pas s’y attacher par peur qu’elle ne soit un danger pour eux ou qu’elle aussi, soit susceptible de le quitter prématurément. Mais, petit à petit, il ne peut faire autrement, il se surprend à vouloir veiller sur elle.

Toute cette découverte est vraiment agréable à suivre ! Il faut dire que la plume d’Emmanuelle Amadis nous y aide beaucoup, elle est toujours aussi facile et fluide. De plus, le récit est agrémenté de quelques « flash-back » nous permettant de découvrir le passé de Jaoks et Otac et, de cette manière, comprendre certaines de leur réaction et comment ils sont arrivés jusque chez tante Lise. L’ensemble est donc assez original et intéressant !

Jusque-là, j’ai trouvé le récit particulièrement touchant ! Il ne s’y passe pas grand-chose si ce n’est leur rencontre et la découverte des personnages, mais bon, on ne s’y formalise pas trop et on passe au-dessus.

Chaque amour est unique, mais cela ne veut pas dire qu’il n’en existe qu’un.

Je ne vais pas vous spoilez en vous annonçant l’arrivée d’une romance entre deux de nos personnages étant donné que ce livre est classé dans la collection « Romance paranormale ». Et là, c’est le drame ! ^^ Nos personnages deviennent un peu trop niais à mon gout et le côté érotique de ce récit (qui n’est d’ailleurs mentionné nulle-part) prend le dessus ! De plus, j’ai également trouvé que le conflit entre Clara et David s’était réglé beaucoup trop facilement …

Encore une fois, j’y fais abstraction ou du moins, j’essaye, car j’ai cette envie de découvrir la suite qui me titille ! Mais, sans en dire trop car je ne voudrais rien vous dévoiler, l’histoire reste assez plate et certains passages sont tirés en longueur … Ce qui fait qu’au bout d’un moment, mon enthousiasme pour cette lecture est retombé en flèche !

En bref : un récit qui commençait bien (malgré sa couverture peu attractive, il faut le dire), avec des personnages touchants et attachants, mais qui finalement, se révèle être assez plat. Il y a un manque cruel d’actions et trop de scènes tirées en longueur qui n’aident pas le lecteur à rester concentré et impliqué dans sa lecture. C’est dommage …

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5 réflexions sur “« Les rescapés » d’Emmanuelle Amadis

  1. Pingback: [Partenaire Editeur #2] Les éditions Sharon Kena | D-Dream Bouquine

  2. Perso j’ai bien aimé ma lecture… mais je dirais que c’est plus de la SF que du paranormal qui mêle un fait malheureusement de société qu’est le harcèlement ! Quant aux scènes intimes, j’ai apprécié qu’il y en ait justement ! Mais c’est vrai que la couverture du livre n’est pas vendeuse !

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