« Où elle est, ma maîtresse ? » de Raoul Dirêvie

Article - Présentation

Elle est drôlement bien, mon école. C’est un peu comme une famille, mais en plus grand.

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Article - Résumé

Un matin de mars dans une école rurale. La maîtresse de maternelle n’est pas là. Elle n’est pas malade, non. Elle a été envoyée faire un remplacement au pied levé dans une autre école.
« Et nous, alors ? »
Emma, 6 ans, nous livre son questionnement candide qui fait suite à cette séparation aussi brutale qu’incompréhensible. Car comment expliquer l’inexplicable à un enfant ?

Après L’Ecole, ma maîtresse (disponible en librairie et en téléchargement), Raoul Dirêvie continue de dénoncer les absurdités de la politique éducative française. Ici, il délaisse sa casquette de professeur des écoles pour embrasser le point de vue des élèves et de leurs parents à travers un récit empreint d’émotion.

Article - Mon avis

Comme toujours, je tiens à remercier l’auteur, Raoul Dirêvie. Je n’avais pas été touchée par le précédent partenariat concernant « L’école, ma maîtresse » mais cette fois, je pense que ce conte / témoignage a eu l’effet escompté !

Ce livre est présenté comme un conte, ce qui, pour moi, n’est pas tout à fait exact. Tout du moins, ce n’est pas dans cette catégorie que je le classerais. Je l’ai tout simplement ressenti comme un témoignage. Certes, le témoignage d’une petite fille frêle et naïve, retranscrit par un adulte. Mais un témoignage quand même !

Nous avons le ressenti d’Emma, 6 ans, lorsqu’elle arrive un matin dans l’établissement scolaire de sa petite ville rurale et qu’elle découvre que sa maîtresse, Aurélie, a disparu … L’inspecteur académique qui vient expliquer aux parents ce changement de poste leur fait alors des promesses qu’il ne sera pas capable de tenir. Mais ça, la petite Emma ne le comprend pas, et ne comprend pas non plus pourquoi on lui a volé sa maîtresse en cours d’année.

Si on peut pas avoir confiance dans les grandes personnes, comment on pourra apprendre à se montrer digne de confiance pour quand on sera grand ?

Toujours afin de dénoncer les travers du système de l’Education Nationale, Raoul Dirêvie nous propose cette fois un récit du point de vue d’une élève ! Et je pense que c’est cette vision des choses et le style enfantin (plus basique) qui font que j’ai nettement plus accroché cette fois-ci ! Après tout, il est difficile de ne pas éprouver de la peine pour cette petite fille pleine de tristesse …

Je ne sais pas quoi vous dire de plus si ce n’est que ce court récit, qui se lit très rapidement, mérite d’être découvert !

Partenariat
Raoul Dirêvie

« L’école, ma maitresse » de Raoul Dirêvie

Article - Présentation

C’est décidé : moi aussi, quand je serai grand, je serai un super instititutu … Je serai maître d’école !

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Article - Résumé

J’ai 36 ans. Je me suis marié voilà douze ans avec celle qui est aujourd’hui la maman de mes deux fils. À peine deux mois plus tard, je débutais comme professeur des écoles, faisant du même coup, sans le savoir, de l’Ecole ma maîtresse. » Ainsi démarre le récit d’un jeune enseignant qui retrace son parcours professionnel depuis l’enthousiasme des débuts jusqu’à la limite du burn-out. Au fil d’une analyse lucide et amère, il évoque sa relation passionnelle avec l’Ecole, commente la politique menée en matière d’éducation ces dernières années et règle ses comptes avec ce métier qu’il aime tant mais qui lui vole sa vie.

Article - Mon avis

Encore un avis qui arrive avec trois plombes de retard, j’en suis vraiment désolé … Et je remercie l’auteur pour ce partenariat et sa patience !

Alors, concernant cette lecture, mon avis est plutôt mitigé et je sens que je vais avoir un peu de mal à exprimer mon ressenti. D’un côté, j’ai bien aimé le côté témoignage car je trouve toujours intéressant d’avoir le ressenti d’une personne concernant son métier. Métier qui, pour le coup, peut-être très souvent perçu comme « facile ». Mais d’un autre côté, tout une partie de ce témoignage concerne les réformes françaises (qui ne sont pas toutes pareilles en Belgique) et là, j’ai décroché …

Ce professeur des écoles à 36 ans. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, il a toujours voulu faire ce métier. Mais voilà, la réalité n’est pas toujours à la hauteur de l’idée que l’on s’en fait !

De la vocation aux désillusions, de l’engagement au surinvestissement, de l’amour au dégoût, du don de soi à la limite du burn-out, les pages suivantes retracent mon histoire.
Car tout avait si bien commencé …

J’avoue, je ne lis que très rarement des témoignages. Ce n’est pas vraiment que ça ne m’intéresse pas ; simplement, je préfère m’évader dans des histoires imaginaires que de me plonger dans les problèmes d’autres personnes. Je sais, c’est un peu égoïste mais quitte à oublier ces soucis le temps de quelques pages, autant ne pas ce prendre ceux des autres en pleine figure ^^

Mais j’ai quand même accepté ce partenariat par curiosité et parce que, malgré tout, j’aime les découvertes. Et je dois dire aussi que le sujet de ce témoignage m’interpellait un peu !

Comme je le disais au début, tout le côté « ressenti » de ce professeur des écoles est vraiment intéressant dans le sens où, je pense, beaucoup de personnes se font une fausse idée de ce métier ! Il est vraiment impliqué dans son métier et se donne à fond afin que ses élèves assimilent ce trop-plein de matières de façon ludique; comme ses professeurs le faisaient lorsque c’était lui qui se trouvait sur les bancs de l’école. Ces souvenirs nous sont racontés avec beaucoup de simplicité ! Nous suivons également son parcours et sa formation. Formation qui est principalement composée de séances d’observation et non de mise en pratique. Mais malgré tout, il reste motivé ; ce métier, il l’a dans la peau ! Nous suivons ces réflexions, ces états d’âme, ces embuches, … Ces remises en question également car, après tout, est-il normal de faire passer son métier avant sa famille, de ne penser qu’à sa, tout le temps, partout ?!… C’est une véritable obsession.

Au lieu de penser à engranger des souvenirs des lieux parcourus et des moments partagés avec l’élue de mon cœur, je me projette avec l’élue de ma tête !

Ensuite, viens une assez longue partie dénonçant les réformes inutiles appliquées par l’État et qui n’aident en rien les enseignants à faire correctement leur boulot. Il se donne à fond dans ce qu’il fait mais n’a pas l’impression d’avoir le soutient de la société dans laquelle il vit.
Je pense que cette partie peut en intéresser plus d’un mais malheureusement, je ne me suis pas vraiment sentie concernée. Non pas que je m’en fous, ce n’est pas le cas, car j’aurais certainement, un jour, je l’espère, un enfant scolarisé. Mais j’avoue que la politique et moi, ça fait 2 … Cette partie m’a nettement moins touché et je me suis donc sentie moins impliquée. Cela m’a semblé légèrement trop long par moments et, … j’ai décroché.

Élèves et enseignants courent et s’épuisent. Additionnés à la réduction du temps scolaire, les programmes de 2008 pressent des citrons qui n’ont déjà plus de jus …

Comme vous le voyez, je m’éparpille un peu et je ne sais pas vraiment qu’en dire. Je ne veux pas blesser l’auteur car on sent qu’il vit pour son métier ; qu’il l’aime du plus profond de son cœur et rien que ça, c’est beau à lire ! C’est très bien écrit, j’ai parfaitement ressenti le désarroi de ce professeur ainsi que sa tristesse face à ces réformes qui ne sont pas étudiées pour le bien des élèves et de leur apprentissage. Il nous permet de voir la fasse cachée de l’Iceberg de ce métier si facilement vu comme « simple » …

Partenariat
Raoul Dirêvie