« Mes pensées sont des papillons » d’Eveleen Valadon

Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour j’aurais des problèmes de mémoire. Jamais je n’aurais songé qu’il me faudrait courir après mes pensées qui vont, viennent, s’envolent comme des papillons.

Eveleen Valadon a été diagnostiquée malade d’Alzheimer voici quatre ans. Elle se souvient très bien du passé, mais sa mémoire immédiate lui fait parfois défaut. Aidée deux heures par jour, elle vit encore seule et autonome. Ce livre raconte son combat contre une pathologie qu’elle se refuse à nommer. Elle a voulu nous dire, en son nom et en celui de tous les autres, qu’elle n’est ni démente ni agressive, et tordre le cou aux stéréotypes dont cette maladie est porteuse. Eveleen lutte pour retrouver la femme qu’elle n’a pas cessé d’être. Ce livre est son défi, pour montrer à cet ennemi de l’intérieur qu’elle ne va pas se laisser effacer.

Je remercie chaleureusement les Éditions Kero pour ce partenariat.

Comme vous le savez si vous me suivez depuis quelque temps, je n’ai pas une grande passion pour les témoignages, biographie ou tout autre livre de ce genre. Mais quand le sujet abordé nous touche plus personnellement … Ma grand-mère a été diagnostiquée il y a déjà plusieurs années maintenant. Elle pourrait vous raconter toutes ces jeunes années dans les moindres détails ; mais quand il s’agit de reconnaitre ces enfants et petits-enfants, c’est une autre paire de manches … Alors certes, c’est difficile pour nous, mais pour elle ? Je dois avouer que cette lecture a été assez éprouvante, j’ai mis un temps fou à arriver au bout de ces pauvres 200 pages, mais j’en ressors plutôt … Soulagée ? Oui, on va dire ça comme ça !

Moi-même, je ne parvenais pas à prononcer son nom. Je l’appelais par son prénom, le prénom de l’homme qui l’a découvert. Alois, c’est ça. Je suis du côté d’Alois.

Nous faisons donc la connaissance d’Eveleen Valadon, une septuagénaire diagnostiquée depuis quelques années malade d’Alzheimer, mais qu’elle ne nommera jamais comme tel. Contactée par Jacqueline Remy, journaliste, Eveleen n’a pas hésité longtemps avant d’accepter ce nouveau projet : celui de raconter sa pathologie ! C’est donc de façon très simple et pleine de sincérité que son histoire nous est transmise.

Durant ces six mois de rencontres quasi hebdomadaires, nous allons découvrir à quel point cette maladie dégénérative évolue vite, à quel point il peut être épuisant d’essayer de garder la face et le fils de ces pensées. Mais nous allons aussi suivre le parcours plutôt atypique d’une femme très active : enseignement, peintures, expositions, voyages, manuscrit, … Eveleen avait une vie bien remplie ! Et puis, il y a ces petits soucis du quotidien comme le fait d’oublier ces papiers chez son pharmacien ou le plaisir de suivre ses cours d’art-thérapie …

Et puis, Eveleen est une de ces personnes extrêmement touchante, qui ne se voilent pas totalement la face : elle sait qu’elle est malade et que ces pensées passent de l’une à l’autre sans réel lien, mais simplement par associations d’idées. La maladie avance vite, beaucoup trop vite …

Cette maladie est rongeuse, comme si on m’enlevait des peaux de mémoire qu’on m’amputait lentement. C’est une sorte de supplice.

En bref, Jacqueline Remy nous transmet un récit très émouvant, très humain, mais aussi très enrichissant qui nous permet de voir cette pathologie autrement, avec plus de « tendresse ». De plus, Eveleen est une personne pour qui on se prend rapidement d’affection. Je pense sincèrement que, même si la maladie d’Alzheimer ne vous touche pas personnellement, ce livre ne peut que vous intéresser !


« Love, Simon » de Becky Albertalli

Au fait, petite parenthèse : tu ne trouves pas que tout le monde devrait en passer par le Coming Out ? Pourquoi l’hétérosexualité serait-elle la norme ? Chacun devrait déclarer son orientation, quelle qu’elle soit, et ça devrait être aussi gênant pour tout le monde, hétéros, gays, bisexuels, ou autres. Je dis ça, je dis rien.

Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement :
1/ Ils fréquentent le même lycée.
2/ Blue est irrésistible.
3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.)
Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr…

Je remercie chaleureusement les Éditions Hachette Romans pour ce partenariat.

Au vu du nombre de fois où ce livre est passé dans mon actualité sur les différents réseaux sociaux, j’étais extrêmement curieuse de le découvrir. C’est maintenant chose faites et je peux vous dire que je n’ai pas du tout été déçue. C’est même plutôt le contraire : une très bonne surprise !

Simon Spier est un jeune ado homosexuel de 16 ans, vivant en banlieue d’Atlanta ! Même s’il n’a aucun doute sur son homosexualité, il ne se sent pas encore prêt à l’assumer publiquement. Sa meilleure amie, Leah, n’est au courant de rien; le seul à savoir, c’est « Blue » : un jeune garçon « rencontré » via le Tumblr du lycée et avec qui il échange des mails sous le pseudo de « Jacques ». Malheureusement, Simon va oublier de déconnecter sa boîte mail et Martin, un geek du club de théâtre, va lui faire du chantage afin d’avoir un rendez-vous avec Abby, une amie de Simon ; dans le cas contraire, il se fera un plaisir de diffuser les captures d’écran …

À quoi bon utiliser un pseudonyme si le premier clown venu perse à jour mon identité secrète ?
Il a dû me voir devant l’ordinateur, je suppose.
Et je suppose que je suis le roi des crétins.

Simon est un garçon extrêmement attachant ! Et le fait qu’il se confie à nous durant tout le récit le rend si réel que j’ai un peu eu l’impression de quitter un ami une fois le livre terminé … C’est quelqu’un de sincère, de courageux, et qui est aussi très touchant. Notamment dans sa « relation » avec Blue ! Tous les deux se rapprochent, beaucoup, sans pour autant être prêt à découvrir qui se cache derrière ce pseudo.

En parlant de Blue, un autre point que j’ai beaucoup aimé dans cette lecture est le fait de ne pas principalement concentrer le récit sur la difficulté, encore aujourd’hui, d’un adolescent à assumer son homosexualité publiquement : le regard des autres, les moqueries, les blagues douteuses, … L’intrigue nous pousse plutôt à découvrir qui est Blue ! Je peux vous dire que je serais une piètre enquêtrice car j’étais loin du compte … Et rien que pour ça, j’ai adoré suivre Simon jour après jour.

Je ne sais pas comment les gens s’y prennent. Comment Blue s’y est pris. Trois mots. Trois petits mots à la con, et je ne serai plus le même Simon.

Je dois quand même avouer qu’en commençant ma lecture, j’avais un peu peur de tomber sur un récit qui soit beaucoup trop jeunesse ! Finalement, j’ai été surprise par le style, certes très adolescent, mais aussi très léger, fluide et surtout, très entraînant ! Ma lecture est limite devenue une addiction, il fallait que je lise encore un chapitre, et un autre, et un autre, … J’ai réellement été emportée, du début à la fin !

En bref, c’est un coup de cœur, un grand ♥ J’ai pris plaisir à suivre Simon et ses amis. Chaque personnage, qu’il soit principal ou secondaire, fait de ce récit une réussite. Et puis cette plume : à la fois simple mais tellement efficace et addictive !! Chaque ligne nous donne envie d’en lire plus, toujours plus !! Je n’ai qu’une hâte (non en fait, j’en ai deux !) 1. Voir le film – 2. Lire la suite : « Leah à contretemps » car je viens juste de voir que ma demande avait été acceptée sur NetGalley (Merci Hachette Romans, j’ai décidément trop hâte !!)


« Un arbre, un jour… » de Karine Lambert

Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse.

Du haut de mes trente-deux mètres, je les regarde vivre sur la place du village. Depuis cent trois ans, je partage leurs nuits et leurs jours, j’effeuille leurs amours et parfois j’envie leurs cris de joie. En ce matin de printemps, un avis d’abattage est cloué sur le platane centenaire qui ombrage ce village de Provence. Entraînés par un petit garçon effronté, sept habitants s’unissent pour découvrir qui souhaite la mort du géant.
Ensemble, ils combattent cette sentence absurde, tandis que l’arbre les observe et vibre avec humour et philosophie au rythme de leurs émotions et de leurs conflits. Qui l’emportera… le pouvoir ou la solidarité ? Aux premiers jours de l’été, Clément, Suzanne, Fanny et les autres ne seront plus les mêmes.

Je remercie chaleureusement les Éditions Calmann-Levy pour ce partenariat.

Lorsque j’ai reçu cette proposition de lecture, je vous avoue que j’ai hésité pendant quelques instants. J’avais peur de tomber sur une lecture trop « gnangnan », où un arbre nous parlerait pendant plus de 250 pages en mode « protection de la nature ». Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, c’est comme ça ^^ Et finalement, je ne regrette pas du tout d’avoir accepté car, non seulement j’ai été agréable surprise ; mais en plus de ça, j’ai passé un super moment !

Nous allons donc suivre l’histoire de ce platane de 32 mètres, installé sur la place du village. En plus de 100 ans, il en a vu des villageois ! Certains profitant de la fraîcheur de son ombre, d’autres grimpants à ces branches, … Pourtant, Monsieur le Maire a décidé qu’il était temps de libérer l’espace, il sera donc abattu ! La raison viendrait de sa solidité ; personne n’y croit …

Cet avis d’abattage va être le déclencheur de nouvelles relations entre les villageois ; mais aussi d’un formidable élan de solidarité et de générosité. Chacun ayant un souvenir, une histoire ou une attache particulière avec ce platane qu’ils connaissent depuis toujours ; ils sont tous prêt à donner un peu de leur personne afin de le sauver ! Et c’est aussi grâce à la détermination et la motivation du petit Clément que tout va être rendu possible !

Comme je le disais, chaque personnage qui composent ce merveilleux petit village à son histoire, mais c’est malgré tout pour cet arbre que j’ai eu un réel coup de cœur ! Le fait de le faire interagir à sa façon en fonction des évènements qui se passent autour de lui ; lui qui ne comprend pas toutes cette agitation au début, en tant qu’arbre ; le fait paraître si vivant ! On ne peut que prendre pitié de sa situation et nous aussi, vouloir faire partie de la rébellion !

S’ils [les hommes] étaient conscients que je peux aussi avoir peur ou mal ou être fatigué, agiraient-ils autrement avec moi ? S’ils ressentaient que j’aime leurs caresses, m’en donneraient-ils plus souvent ? Suis-je à leurs yeux un être vivant au même titre qu’eux ?

Je découvre Karine Lambert via cette publication et je pense sincèrement me procurer prochainement les précédentes car je suis tombée sous le charme de sa plume ! Elle est pleine de douceur, de charme, et de fluidité. Le thème principal peut paraître très léger mais il aborde pourtant une panoplie de sentiments très différents. J’ai été étonnée de ressentir autant de compassion et de peine pour un « simple » arbre, parce que clairement, pour être tout à fait honnête avec vous, ce n’est pas du tout mon genre ^^ Mais je me suis un peu mise à la place de ces villageois car j’habite sur une place où j’ai vue sur une bonne dizaine d’arbre ; et j’espère sincèrement qu’ils y resteront pendant encore de longues, très longues années …

En bref, j’ai passé un très agréable moment avec cette lecture. Je n’ai pas vu le temps passer et j’adore ça ! C’est un récit plein d’émotion, de tendresse, de douceur, et d’unité que je vous conseille sincèrement. Karine Lambert a un style d’écriture qui vous transporte avec une facilité plutôt déconcertante ! Et, cerise sur le gâteau : elle est Belge ♥, une qualité non négligeable n’est-ce pas ? #Humour #BelgeEtFier


« La chambre des merveilles » de Julien Sandrel

Pour toujours,  il y aurait cet avant, cette minute précédente que je désirerais figer pour l’éternité, ces sourires, ces bonheurs fugaces, ces photographies gravées à jamais dans les replis sombres de mon cerveau.

Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet.
Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie.
Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.
Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…

Je remercie chaleureusement les Éditions Calmann-Levy pour ce partenariat.

Lorsque j’ai reçu ce service-presse, je suis restée plutôt dubitative ! La couverture ne m’inspirait pas trop et le résumé ne me déclenchait rien de particulier. La note de l’éditeur par contre, elle, me promettait une lecture intense et un joli coup de cœur ! C’est donc avec cette promesse en tête que j’ai commencé à tourner les premières pages et finalement, à avoir hâte de le découvrir. Et là, je peux vous dire que j’ai été conquise dès les premiers chapitres !

Conquise par le style d’écriture surtout ! L’auteur a une plume qui nous emporte en quelques mots, quelques phrases. Le fait de nous livrer un récit à la première personne du singulier dans ce genre de situation fait que nous avons cette impression d’être aux côtés de nos personnages, de vivre toutes ces aventures avec eux ! Les émotions sont transmises de façon assez intense, c’est particulier, mais tellement agréable à la fois. Et puis, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce live est bourré de bons sentiments et d’optimisme. Il nous montre à quel point il ne faut jamais baisser les bras, même dans les situations les plus noirs.

Conquise également par le personnage de Thelma ! Carriériste au plus haut point, c’est une femme qui à décider d’élever son enfant, Louis, seule et de l’assumer pleinement. Mais en ne vivant que pour son travail, Thelma va se rendre compte qu’elle est passée à côté d’une bonne partie de la vie de son fils. L’accident va tout remettre en question ! Elle va et enfin se consacrer à elle, ainsi qu’à la guérison de son fils. Elle est bien décidée à lui donner envie de sortir de ce coma, lui montrer que la vie en vaut la peine ! C’est une battante, baisser les bras ne fait pas partie de ces options. Tout ce long parcours qui va lui permettre de se redécouvrir est extrêmement émouvant et plein de vie.

Et puis, il y a Louis ! Un merveilleux petit garçon qui, depuis son lit d’hôpital, va suive le parcours de sa mère avec beaucoup de compassion et d’humour. Intérieurement, il jubile et aimerait être présent à ses côtés. Malheureusement, extérieurement, les moniteurs ne donnent aucun signe d’une quelconque activité cérébrale …

L’instinct maternel, c’est voir ce que les autres ne peuvent pas voir, c’est ressentir au plus profond de soi la variation de l’autre.

Suivre cette maman qui réalise tous les rêves de son fils n’est pas de tout repos ! Le lecteur passe par une palette d’émotions très diverses. Dans un premier temps, les doutes et le sentiment de culpabilité de Thelma donnent une ambiance assez sombre … Mais, par la suite, le récit se voit rempli d’humour, drôle, touchant, vivant et surtout étonnant ! Plus le récit avance, plus il laisse place à une seule et simple question : Louis va-t-il sortir de ce coma ? Et je dois dire que j’ai été plutôt surprise par la fin … À la fois émouvante, touchante et épatante !

En bref, je ne sais pas vraiment quoi vous dire d’autres si ce n’est de filer dans votre librairie au plus vite ! Julien Sandrel sait transporter le lecteur dans son récit et jouer avec les émotions. Il ne s’agit pas uniquement d’une émouvante histoire d’amour entre une mère et son fils, il y a également plein de petites choses autour qui font que ce livre est un très joli coup de cœur.


« Héritage mortel » de Tasha Lann

Car ils me cherchent déjà, cela ne fait aucun doute. Et ils me trouveront. La traque ne fait que commencer … Mais le temps sera mon allié.

Si vous lisez ces lignes, c’est que l’humanité est condamnée à s’éteindre. Par ma faute. J’ai créé l’impensable : un virus totalement indétectable. Le summum du fléau biologique. Et comme toute avancée scientifique majeure, il fait des envieux.

Mes proches devront de toute évidence répondre de mes actes devant l’armée. Pourvu qu’ils soient forts, courageux… jamais faibles. Ils ne doivent jamais oublier que là où tout a commencé, tout se terminera.

Mais n’est-ce pas trop demander à deux adolescents de onze et seize ans ?
Je vous demande pardon. Sincèrement

Thierry Rohal
Biologiste — Régiment Secteur C

Je remercie chaleureusement les Éditions Calepin pour ce partenariat.

En ce jour de Saint Valentin, cette chronique ne sera faite que de joie et d’amour. Effectivement, c’est un nouveau coup de cœur pour Tasha Lann car j’ai littéralement a-do-ré ce roman ! Pourquoi ? Parce que Tasha a encore réuni quatre points essentiels et qu’elle maitrise : un monde abouti, une intrigue réfléchie, une plume entraînante et des personnages qu’on aime autant que l’on peut détester. Je vous explique tout ça !

Mes problèmes disciplinaires m’ont valu de nombreuses sanctions en tous genres. Mais que voulez-vous, j’ai la désobéissance dans l’ADN ! Elle a seulement dû sauter plusieurs générations.

Commençons par les personnages et surtout celui d’Alix, notre principale intéressée. C’est une adolescente rebelle dans l’âme et qui refuse clairement de se plier aux nouvelles règles de cette société en plein déclin ! Malgré son jeune âge, elle est dotée d’une force de caractère assez impressionnante, et gare à celui qui osera se mettre en travers de son chemin. Surtout lorsqu’il s’agit de sauver la vie de son frère, Scotty, ou de réparer les erreurs que son père, Thierry, un scientifique de renom, a pu faire dans le passé. Elle est pleine de détermination et je l’ai trouvée extrêmement attachante ! Tout au long du récit, je n’ai eu qu’une envie : l’aider et l’encourager dans ces décisions ; d’autant plus qu’il est difficile de savoir à qui faire confiance.

Scotty est plus jeune et il est un peu l’opposé de sa sœur. Plutôt du genre élève modèle, il participe et s’intéresse à beaucoup de choses. C’est un petit garçon que l’on découvrira plus sur la fin du récit mais qui m’étonnera beaucoup de par son esprit de déduction, très affûté malgré son jeune âge ! La relation fraternelle entre lui et Alix est très attendrissante !

Aïden est également un personnage important de l’histoire. Assez froid et peu ouvert aux confidences, il va finalement se montrer très protecteur. Quant à Even, je suis restée « le cul entre deux chaises » comme on dit. Il travaille pour Walt, le méchant de l’histoire, mais semble se prendre d’une amitié sincère envers Alix. Je ne sais pas trop … Et concernant Walt justement, je pense qu’il est pourri jusqu’à la moelle, ça vous donne une bonne idée du personnage ! Mais j’avoue que le fait d’avoir son point de vue, en alternance avec celui d’Alix, apporte beaucoup de précisions et de profondeur au récit !

Il se passe des choses anormales. J’ai comme un radar à poisse greffé dans le cerveau et, depuis l’arrivée de ces mystérieux professeurs, il clignote tel un gyrophare de police.

Tous ces personnages se baladent dans un monde que j’ai trouvé très complet. Cette histoire de virus est maîtrisée du début à la fin et chaque question à sa réponse, tôt ou tard. L’auteur sait parfaitement ou elle nous emmène et je suis quasiment certainement que cette fin qui m’a arraché quelques larmes était prévue d’avance. Encore une fois, c’est un récit où Tasha Lann ne nous laisse aucun répit, le rythme est soutenu et la tension est palpable. J’ai encore eu le plaisir de retrouver cette plume très visuelle, avec quelques touches d’humour, et qui nous fait tourner les pages encore et encore, sans voir le temps passer.

En bref, j’ai encore une fois été transportée ! Ça devient une habitude avec Tasha Lann, mais une bonne habitude ^^ Je n’ai pas grand-chose à ajouter si ce n’est que c’est réellement un récit que je vous conseille de découvrir !


« La Formule du Nez » de Carole Boucly

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Comme autant d’aiguilles traversant son corps par le nez, les parfums déchirèrent un petit quelque chose dans son cerveau, provoquant un court-circuit qui associerait pour toujours n’importe quelle senteur au traumatisme de la mort de son grand-père.

Coup de coeur

Article - Résumé

Quand Zoé se voit offrir un emploi, elle est loin d’imaginer ce qui l’attend.

Plongée au cœur de l’étrange quotidien de Jules et du Nez, Zoé cherche à comprendre le mystère qui entoure les deux amis. De quel mal souffre Jules, enfermé dans sa prison de verre ?

Dans l’atelier du Nez, des sifflements résonnent… De surprises en fascinantes découvertes, Zoé aura fort à faire pour démêler les secrets d’une famille marquée par le drame. Mais parviendra-t-elle à trouver sa place auprès de ces deux inconnus sans perturber les liens qui les unissent ?

Article - Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Calepin pour ce partenariat.

Lorsque j’ai reçu le manuscrit de cette publication, Julie, Co-directrice éditoriale, ne m’en a fait que des compliments. Autant vous dire que dans ce cas, j’en attendais beaucoup, mais j’avais également peur d’être déçue … Finalement, elle avait raison ! Cette histoire a réussi à m’emporter du début à la fin. Que ce soit sur le fond ou sur la forme, je n’ai que des compliments à faire à Carole Boucly !

Il tourna les talons et disparut au coin de la rue, laissant Zoé perplexe. N’importe qui, à sa place, aurait trouvé ça louche et n’aurait pas hésité à jeter la carte de visite à la poubelle. Mais elle n’était pas n’importe qui.

À peine le récit commencé de quelques pages que j’étais déjà transportée. Que ce soit l’ambiance, la plume ou les personnages, tout est mis en œuvre pour nous faire oublier ce qui nous entoure réellement et nous nous retrouvons rapidement dans le petit village de Seyrac ! De plus, l’intrigue ne met pas longtemps à se mettre en place grâce à la présentation de nos trois principaux protagonistes.

Nous allons tout d’abord rencontrer Jules ; alors âgé d’une dizaine d’années, il est spectateur de la mort de son grand-père, renversé par un camion transportant des flacons de parfums. Vingt ans plus tard, il ne supporte toujours aucune odeur et vit reclus dans une grange spécialement aménagée par sa grand-mère, récemment décédée.

À ses côtés, le Nez, un ami fidèle depuis l’école primaire, qui a mis sa vie entre parenthèses afin de s’occuper entièrement de Jules. Passant la majeure partie de son temps à l’élaboration d’une formule qui inverserait le traumatisme de son ami, il a besoin d’une assistante qui s’occuperait de l’entretien de la maison.

Et c’est Zoé Desmoulins qui va devenir cette assistante. Pleine de joie de vivre et de motivation, elle va s’appliquer à distraire Jules, à le faire penser à autre chose qu’à son quotidien enfermé dans sa grange. Cette nouvelle routine lui plaît, elle se sent enfin à sa place : épanouie et heureuse !

Déjà plus de vingt ans passé entre ces quatre murs, contraints à ne pouvoir sentir la moindre odeur sous peine de se tordre de douleur. Et il commençait à perdre l’espoir d’être guéri un jour.

Dans ce trio, chacun trouve rapidement sa place ! Un petit triangle amoureux apparaît vaguement mais il est rapidement relayé au second plan, l’amour ne faisant pas partie de leurs priorités pour le moment. C’est donc une très belle amitié qui va les relier !

Alors que Jules nous apparaît comme un jeune homme assez « banale » si ce n’est son traumatisme olfactif qui l’empêche de vivre une vie normale; j’ai particulièrement apprécié le personnage du Nez. Il reste très mystérieux et assez discret, alors que la guérison de Jules ne dépend que de lui. Zoé, quant à elle, apporte cette petite touche de féminité et de fraîcheur très appréciable !

Outre ces trois personnages principaux, les personnages secondaires vont également jouer un rôle majeur dans cette intrigue, étant donné que celle-ci ne porte pas uniquement sur l’état actuel de Jules et sa guérison, mais également sur son passé et sa famille, … Chaque révélation arrive à point nommé pour nous surprendre alors que nous pensions que chaque facette de l’intrigue avait été dévoilées.

Bien que l’orgue des senteurs ne soit pas entrain de fonctionner, il sentait un étrange parfum, aux notes d’une rare amertume. Une odeur à glacer le cœur, qui se répandait dans les veines en acidifiant le sang. Il serra le poing, presque à s’en faire saigner la paume. Ce sentiment, c’était de la jalousie.

Si on met les personnages de côté, j’ai également été totalement séduite par l’ambiance donnée au récit mais également par la plume de l’auteur. L’ensemble est extrêmement agréable à lire, très poétique ; mystérieux aussi, mais également rempli de douceurs et de subtilités ! Nous avons là un récit qui mêle à la fois la musique, les souvenirs, les parfums, le romantisme ; mais également la solitude, le soutient et l’amitié ! C’est ce genre de récit qui apaise et nous laisse un petit sourire aux lèvres une fois terminé …

En bref : Carole Boucly nous offre un récit plein de poésie et de délicatesse, mais également très mystérieux. Ces personnages sont un atout, mais je souligne aussi l’ambiance générale de l’intrigue qui nous transporte rapidement dans son univers. Vous l’aurez compris, cette nouvelle publication des Éditions Calepin est un nouveau coup de cœur et je vous invite sincèrement à la découvrir !

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« Et je renaitrai de mes cendres » de Laurence Finet

Et je renaitrai de mes cendres

Petit enfant intérieur, je te le promets, tel le phénix je renaîtrai de mes cendres.

Coup de coeur

Article - Résumé

Il est des livres qui s’insinuent en nous. Des histoires qui commencent avec la légèreté du vol d’une abeille qui entre en bourdonnant par la fenêtre. L’histoire de Laurence Finet — son histoire ?— en fait partie. Un mari aimant, quatre beaux enfants, un travail sans doute trop prenant mais peu importe, demain c’est les vacances…

Et puis l’abeille pique. Et la douleur provoquée par la piqûre rappelle une autre blessure, plus ancienne. Nous voici alors inexorablement emportés. Derrière la légèreté du ton, des mots jetés, une accumulation de maux que l’on aurait crue inexprimable. Avec une grande pudeur et une bonne dose d’humour, Laurence Finet raconte les épreuves traversées, sans rien nous épargner. Et c’est grâce à une infinie délicatesse qu’elle parvient à nous faire ressentir toute la violence et l’horreur de ce qu’elle a dû endurer : « J’ai parlé. J’ai vomi des bribes de mon passé avec une telle violence que je me demande comment j’arrive encore à respirer. » Un témoignage soutenu par la force implacable du réel mais qui se lit comme un roman. Une fois refermé, plus d’autre choix que de respirer l’air et la vie à pleins poumons.

Article - Mon avis

Je remercie chaleureusement Babélio et les Éditions de l’Atelier pour ce partenariat.

Habituellement, ce n’est pas vers les témoignages que je me tourne en premier. Mais, lorsque j’ai reçu le mail de Babélio pour cette masse critique, le mystère du résumé m’a interpelé et j’ai tenté ma chance. Grand bien m’en a fait étant donné que j’ai été sélectionnée et que je ressors de cette lecture totalement chamboulée !

Comme je le disais, c’est tout d’abord le résumé qui m’a intrigué ! On nous parle de douleurs, de maux, de passé qui ressurgit, … sans jamais rien nommer. De quoi souffre Laurence ? Ou de quoi a-t-elle souffert ? Quelles sont ces douleurs, ces souffrances ? Si vous êtes comme moi et que vous ne vous êtes pas renseignée sur le livre ou l’auteure avant, c’est la lecture qui répondra à ces questions. Et c’est aussi ce qui fera que les quelques lignes du tout dernier chapitre vous feront l’effet d’un uppercut … Mais c’est une autre histoire dont je ne parlerais pas ici, je vous laisse découvrir cela par vous-même.

Je regarde ses lèvres qui murmurent, ses yeux qui me fixent. Je suis devenue subitement sourde mais j’entends. Je suis aveugle mais je vois ses mains qui se tendent vers moi, apaisantes. Je suis muette mais le tremblement incontrôlable de mes lèvres parle pour moi.

Laurence Finet est une femme qui, en apparence, à tout pour être heureuse ! Quatre beaux enfants, un mari aimant, une carrière en constante évolution, … Mais, le jour ou sa carapace commence à fissurer, c’est toute sa vie qui est remise en question. Après tant d’années de honte et de culpabilité, Laurence ne peut plus porter ce lourd secret toute seule. Elle ne peut retenir les mots plus longtemps, il faut qu’elle parle, qu’elle crache son passé avant qu’elle ne s’étouffe ! Mais, comme si cela ne suffisait pas, cette douleur en amène une autre, tout aussi difficile à combattre : la maladie …

Nous allons suivre le quotidien de cette maman courageuse ; plonger dans ces souvenirs, ces réflexions, ces sentiments, … Nous allons découvrir une femme intéressante qui, malgré tout, garde le gout de la vie et de ces petits bonheurs du quotidien. Une combattante, une guerrière ! Une femme qui, grâce à des mots soigneusement choisis, arrive à nous raconter ces atrocités sans tomber dans le sordide, avec même quelques touches d’humour !

Nous allons également faire la connaissance de ces quatre beaux enfants : Mathilde, Élodie, Alexis et Juliette. Des enfants qui ont dû s’adapter, trouver leur place, comprendre ; qui ont souffert aussi, et peut-être même grandir un peu trop vite pour leur âge … Et puis, il y a Frédéric, son mari ! Un homme patient, attentif, compréhensif, réconfortant, présent, dévoué … Un homme amoureux, poussé par l’espoir, par son envie d’y croire !

Toute cette jolie famille a fait partie intégrante de mes quelques soirées de lectures. J’avais cette impression de les connaître, de vivre à leurs côtés, de rire avec eux, de souffrir avec eux ! La vie s’acharne sur Laurence mais elle peut compter sur sa famille qui l’accompagne et reste unie.

J’ai ouvert la porte de l’enfer et contemple le long parcours que j’ai vécu et accepté de vivre pendant si longtemps.

Outre le fait que la famille Finet soit très attachante, le point fort de ce récit reste la plume talentueuse de Laurence. De métaphores en jeu de mots, chaque tournure de phrases est soigneusement réfléchie pour atteindre le lecteur sans le brusquer. C’est juste, c’est poétique, addictif même, et extrêmement agréable à suivre. Les pages se tournent, les chapitres s’enchainent, sans encombre et sans lassitude.

En bref : ce livre est, paradoxalement, un véritable bonheur ! Il nous apprend à relativiser, à aller de l’avant, à ne pas penser qu’à soi. Certes, il est rempli de douleur et de souffrance, mais il est également plein de vie et d’amour ! Laurence Finet nous offre la chance de lire un récit autobiographique que l’on pourrait presque prendre pour de la fiction tellement son écriture à ce petit côté romancé et très agréable. Tristement, la chute est un peu douloureuse pour un lecteur non averti … Mais, merci Laurence !

Partenariat
Masse Critique Babélio  Les Editions de L'atelier

Cette chronique est un peu courte mais je pense sincèrement que, pour profiter pleinement de ce récit et de ses différents ressentis, il est préférable de le découvrir dans son intégralité.
Pas de spoiler, juste Laurence et vous ! Bonne lecture.

« Avant toi » de Jojo Moyes

Avant toi

Je n’avais encore jamais compris que la musique avait cette faculté de faire sauter des verrous chez ceux qui l’écoutaient, de les transporter dans des lieux auxquels le compositeur lui-même n’avait pas songé. La musique laisse comme une vibration dans l’air, une rémanence que l’on emporte avec soi.

Coup de coeur

Article - Résumé

Quand Lou apprend que le bar où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c’est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l’Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d’apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. C’est alors que la jeune femme découvre Will, un jeune tétraplégique qui rêve de mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.

Article - Mon avis

Ce qu’il y a de bon quand on se lance dans une « année sans achat », c’est qu’on prend enfin le temps de découvrir les livres qui se trouvent dans nos PAL depuis bien trop longtemps. Et quel livre !! J’avais déjà eu un coup de cœur pour la plume de Jojo Moyes avec « Jamais deux sans toi« , et « Avant toi » n’a fait que le confirmer !

– Vous savez, on n’est d’aucune utilité à quelqu’un qui ne veut pas être aidé.

Cette chronique ne sera que bonheur et gentillesse car j’ai littéralement adoré ma lecture, du début à la fin ! Même si l’histoire semble assez « simple » sur le début, elle se révèle rapidement dramatique et pleine d’émotion contradictoire. Jojo Moyes a cette facilité de nous faire passer du rire aux larmes en quelques phrases que s’en est quelque peu déroutant !

Nous allons donc suivre Louisa Clark, une jeune femme de 26 ans qui vient tout juste de perdre son travail de serveuse au « Petit pain beurré ». À la recherche d’un nouvel emploi, elle n’a pas d’autre choix que d’accepter un contrat de 6 mois en tant qu’assistante à domicile pour un tétraplégique : Will. N’ayant aucune expérience dans ce domaine, sa famille n’a que peu d’espoir quant à ses capacités. Mais Lou est une femme déterminée et pleine de ressources qu’elle-même ne soupçonnait pas.

Elle va donc assister Will Traynor, tétraplégique depuis un tragique accident de la route survenu 2 ans plus tôt. Les premiers jours sont difficiles ! Will est plutôt désagréable et sarcastique quant à sa nouvelle condition qu’il n’accepte toujours pas, lui qui était si actif avant … Mais Lou ne baisse pas les bras, elle est prête à tout pour réussir sa mission : redonner à Will l’envie de vivre ! Son acharnement va porter ces fruits car Will devient, petit à petit, plus agréable. Cette évolution dans leur relation est très agréable à suivre car on se rend rapidement compte qu’elle est bénéfique pour l’un, comme pour l’autre.

Je l’ai embrassé et j’ai laissé mes lèvres sur les siennes, pour que nos souffles soient mêlés et que les larmes de mes yeux deviennent du sel sur sa peur. Et, pendant tout ce temps, je me disais que de petites particules de lui deviendraient de petites particules de moi, ingérées, avalées, vivantes et éternelles. Je voulais presser contre lui jusqu’à la plus infime partie de moi.

Outre le fait d’avoir des personnages extrêmement attachants, c’est le sujet principal du récit ainsi que la façon de l’aborder qui en font son succès ! Et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas celui du handicap mais bien celui de l’euthanasie.

Certes, Lou va être confronté à quelqu’un qui n’a plus l’usage de son corps et qui ne peut donc plus rien faire sans assistance. Mais elle va surtout devoir faire face à un homme qui a perdu tout espoir de retrouver sa vie d’avant et donc le seul souhait est de mourir ! Et, même si ce sujet reste très souvent en arrière-plan pour laisser place aux agréables moments que Will passe grâce à Lou, il n’est jamais oublié !

Comment ne pas être touché par ce que vit cet homme complètement dévasté ? Mais également par la détermination et la combativité de Lou ! Cette histoire est un savant mélange d’espoir, de paix et d’acceptation. Le tout traité dans la réalité des choses, avec justesse et simplicité ! De plus, Jojo Moyes a une plume extraordinaire, légèrement poétique, qui vous transporte en quelques mots : la lecture n’en est que plus agréable encore.

Un petit mot également pour cette fin que j’avais peur de voir venir. Comme je le pensais, elle est réellement bouleversante mais également parfaite pour clôturer cette histoire au sujet assez lourd !
À la fermeture du livre (et encore maintenant en écrivant ma chronique), nous sommes comme tout au long de notre lecture : un sourire aux lèvres mais les larmes aux yeux

En bref : avec ce récit, Jojo Moyes me prouve encore une fois que les romances peuvent être plus qu’une simple amourette un peu niaiseuse ! Nous avons là une fabuleuse histoire de vie, remplie d’émotions et de sentiments contradictoire ; le tout abordant un sujet compliqué avec brio et justesse. Jojo Moyes est une auteure à suivre et, surtout, à lire !

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« Hanna » de Laurence Peyrin

Article - Présentation

Parce que les couples soudés et complices faisaient cela : ils parlaient, le soir en rentrant d’un repas de famille, en quittant leurs chaussures, assis sur un coin du lit, en se démaquillant dans la salle de bains, ils refaisaient leur petit monde, se félicitant d’être eux-mêmes plutôt que les autres.

Coup de coeur

Article - Résumé

Après La drôle de vie de Zelda Zonk, Prix Maison de la presse 2015, Laurence Peyrin redonne vie à ses personnages pour notre plus grand bonheur dans une nouvelle histoire savoureuse et intense.

Suffirait-il de partir pour tout oublier ? En tout cas, c’est ce qu’a voulu croire Hanna. Pour effacer le souvenir de son amant, la jeune femme a quitté l’Irlande et a ouvert à New York une librairie, Pemberley, un endroit chaleureux où l’on vient piocher un bon livre et rester des heures à grignoter les meilleures pâtisseries de Manhattan.
Au milieu de cette nouvelle vie il y a la petite Eleanor, 6 mois, qui, bien malgré elle, complique tout… et rend l’oubli impossible. Hanna l’ignore encore, mais elle n’est pas la seule à avoir enfoui un secret trop grand pour elle. Bientôt, elle va découvrir que ses proches ont tous quelque chose à lui cacher : son mari, sa sœur, et même la mystérieuse Zelda Zonk depuis l’au-delà !
Que se passera-t-il pour Hanna lorsqu’un tout petit événement, presque anodin, fera éclater la vérité ?

Article - Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Kero pour ce partenariat.

Si vous avez lu « La drôle de vie de Zelda Zonk », cette suite est à ne pas louper ! Dans le cas contraire, je pense sincèrement que ce n’est pas dérangeant, mais l’histoire vous semblera certainement incomplète …

/ !\ Risque de spoiler à propos de « La drôle de vie de Zelda Zonk » / !\

Souvenez-vous : lors de ma chronique du livre précédent, je vous disais avoir été rapidement lassée par l’histoire d’Hanna, voulant en savoir plus sur Zelda Zonk. C’est donc avec un grand intérêt, surmonté d’une petite appréhension tout de même, que je me suis plongée dans « Hanna ». Chose que je ne regrette pas étant donné que j’en ressors totalement convaincue !

Nous retrouvons donc Hanna, fraichement arrivée à New York, peu de temps après la naissance de sa petite Eleanor. Malgré un bonheur apparent, Hanna n’est toujours pas heureuse ! Elle fuit son passé et évite tout ce qui pourrait la faire penser à Michael. Mais, décidée à combler ces envies de libertés et d’occupation, Hanna se lance dans l’idée d’ouvrir sa propre affaire : Pemberley ! Le projet est des plus originales ; alliée une librairie, à une bibliothèque et un salon de thé ; et rencontre un franc succès que même elle n’aurait pu imaginer. Mais, à trop fuir son passé, il lui reviendra d’un seul coup en plein visage …

L’amour et la peur qu’on a pour les gens ne doivent pas les déposséder de leur vie. De leur envie de se mettre en danger, parfois. On a tous droit à nos tempêtes.

Ce que je reprochais au livre précédent n’a plus lieu d’être. Nous sommes toujours au centre de la vie d’Hanna, de ces doutes, de ces choix ; mais le mystère autour de Zelda Zonk occupe une grande place également, et nous allons aller de révélations en révélations. Le tout formant un savant mélange d’émotions et de sentiments ! Et je pense sincèrement que l’évolution des différents personnages forme en grande partie le succès de ce roman.

Hanna est décidée à profiter de sa vie, à ne plus vivre dans le mensonge, d’assumer ces choix et de prendre le bonheur comme il vient ! On la sent libérer d’un poids, plus sereine aussi, et totalement investie et passionnée par Pemberley. Sans oublier la petite Eleanor qui, sans le savoir, va lui permettre cette remise en question.

L’histoire de Jeff est également plus développée et on se rend rapidement compte qu’Hanna ne porte pas tous les torts. Lui non plus n’a pas été totalement honnête et cache de lourds secrets depuis quelques années. La communication dans leur couple est compliquée, chaque remarque se transforme rapidement en reproche et les conversations sont laborieuses …

Certains personnages secondaires m’ont également beaucoup touché ! Comme Marsha, la meilleure amie d’Hanna, pour sa présence réconfortante et ces oreilles attentives. Elle est toujours présente pour elle, lui donnant son avis sans jugement. C’est une présence discrète mais agréable.
Et puis, il y a Sybil, la belle-sœur d’Hanna. Déjà présente dans le livre précédent, je l’avais trouvé légèrement hautaine. Ici, nous la découvrons plus sereine et épanouie. Elle a trouvé sa place grâce à Pemberley et elle est un réel soutien pour Hanna.

Sur le trottoir encore peuplé à dix heures du soir, le reliquat de brume froide qui traînait à la queue de l’hiver le saisit. Jeffrey était descendu si vite qu’il avait oublié de prendre sa veste. Parfois, il ne réfléchissait plus, il fallait juste qu’il sorte, point.

Comme je vous le disais, l’intrigue autour de Marilyn Monroe / Zelda Zonk est également bien présente ! C’est la nouvelle vie d’Hanna qui va nous permettre d’en savoir plus sur cette femme pleine de mystère et sur ces petits secrets. De là à savoir si Zelda Zonk est bien Marylin … Je vous laisse le découvrir par vous-même ^-^

Laurence Peyrin nous offre un joli roman rempli de petit bonheur. De plus, le style d’écriture est très agréable et permet une lecture très fluide et rapide, que demander de plus ?

En bref : ce roman nous transporte facilement de New York à Londres, en passant par l’Irlande ; et clôture parfaitement l’histoire d’Hanna et de Zelda. L’intrigue est maintenue jusqu’à la fin et nous fait passer de très bons moments aux côtés des différents personnages. C’est donc avec un joli coup de cœur que j’ai terminé mon année 2015 !

Partenariat
Kero

« Insaisissable – Tome 3 : Ne m’abandonne pas » de Tahereh Mafi

Article - Présentation

Mais quelque chose dans la nuit, la quiétude du moment, je pense, crée son propre langage. Il y a une étrange forme de liberté dans le noir, une vulnérabilité terrifiante qu’on s’octroie juste au mauvais moment, trompé par l’obscurité qui nous persuade qu’elle gardera nos secrets.

Coup de coeur

Article - Résumé

Le Point Oméga a été détruit. La rébellion est écrasée et Juliette ignore si ses amis, ou même Adam, l’homme qu’elle aime, ont survécu. Sa volonté de renverser la dictature du Rétablissement n’en est que renforcée. Elle est prête à tout pour y parvenir, jusqu’à faire appel à son ennemi de toujours : Warner, le séduisant commandant du secteur 45. Tout les oppose, mais ils ne peuvent agir l’un sans l’autre, la survie de leur monde agonisant en dépend. Lui seul peut enseigner à Juliette comment maîtriser ses immenses pouvoirs… mais il attend d’elle bien plus encore.

Article - Mon avis

Si vous avez lu mes chroniques des tomes précédents (12), vous savez que j’ai eu un réel coup de cœur pour cette saga. Je ne sais franchement pas pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour lire ce dernier opus !! (Enfin, si, je sais ! PAL énorme, choix difficile, … Problème de lectrice classique ^^) Mais c’est maintenant chose faites, et j’en ressors plus que ravie !

/!\ SPOILER /!\

Ce que j’aime particulièrement lorsque je continue une série, c’est que le début du tome suivant colle à la fin du précédent ; comme si notre temps d’attente n’avait pas eu d’impact sur la vie des personnages. Ce qui est parfaitement le cas ici et nous permet donc de reprendre l’histoire où nous l’avions laissé, sans soucis de mémoire. Nous retrouvons donc Juliette à son réveil, en vie, après qu’Anderson lui ait tiré une balle en pleine poitrine. Son objectif est clair : tuer Anderson et détruire le Rétablissement. Et, aussi étrange que cela puisse paraître, Warner, qui lui a sauvé la vie, veut l’y aider. À partie de ce moment, nous savons que les réponses à nos questions vont bientôt nous être livrées !

Je ne vais pas m’attarder sur l’intrigue car, pour vous parler franchement, elle n’est pas des plus folles ! Ce tome se joue uniquement sur les personnages, leur évolution et leur psychologie. Un exercice que l’auteur maîtrise à merveille !

Je préfère encore être abattue en train de réclamer justice, plutôt que mourir seule dans une prison que je me serais construite moi-même.

Une chose est sur, Juliette n’est plus la jeune fille que l’on a connue dans les tomes précédents. Fini d’être pleurnicharde, faible et défaitiste ! Elle a évolué, mûri, et commence à agir sans avoir peur du regard des autres. Elle sait que ses pouvoirs sont énormes et compte bien apprendre à les maitriser, les comprendre, afin de devenir une arme à elle seule. Elle sait ce qu’elle veut, et ce qu’elle ne veut pas, quitte à y laisser la vie. Autant dire qu’on la retrouve plus combative que jamais, sûr d’elle et prête à affronter le Commandant Suprême sans sourciller ! Mais au-delà de ça, Juliette a du mal à mettre un mot sur ces sentiments. D’un côté, Adam, son ami. De l’autre, Warner, son bourreau … N’ayant jamais connu l’amour, tout est confus et elle est un peu perdue !

D’autant plus que Warner va nous surprendre ! Dans le hors-série déjà, on apprenait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences ou ne pas émettre de jugement trop rapide. Mais j’étais malgré tout restée perplexe, ne lui accordant toujours pas ma confiance. Ici, il va se libérer de nombreux lourds secrets et ces actes vont devenir plus clairs ! Il nous apparaît sous un autre jour … Un être torturé, blessé, à la recherche de reconnaissance et qui voudrait juste être apprécié à sa juste valeur. Toutes ces révélations vont faire de lui quelqu’un d’humain, attachant et sensible … Et je dois dire que j’ai adoré ce retournement de situation !

Sinon, il y a aussi Adam mais je vous avoue que j’ai eu du mal à le reconnaître ! Autant je l’adorais, autant là, j’ai été déçue qu’il soit aussi aigri et grossier. Je peux le comprendre, ce qu’il vit n’est pas facile, d’autant plus qu’il doit également penser à l’avenir de son petit frère, James. Mais ces excès de colère l’ont rendu insupportable.

S’il y avait un personnage à choisir, ce serait Kenji, sans hésitation ! Il est le meilleur ami par excellence. Toujours à taquiner ou à lâcher des bêtises, c’est lui qui apporte les touches d’humour au récit. Mais il va se montrer également très attentif et à l’écoute de Juliette, lui donnant son avis sans réel jugement, laissant ces soucis personnels de côté. C’est sans conteste le personnage le plus agréable et le plus touchant.

Aucun pistolet, aucune épée, aucune arme, aucun souverain, n’auront jamais plus de pouvoir qu’une simple phrase. Les épées peuvent blesser et tuer, mais les mots vous poignardent et s’enfoncent dans la plaie, s’incrustent dans votre corps pour devenir des cadavres qu’on trimballera avec nous plus tard, tout en essayant de creuser et d’arracher leur squelette qui se cramponne à votre chair.

Avec les personnages, LE point positif de cette saga est tout simplement la plume de Tahereh Mafi pour laquelle j’ai eu un réel coup de cœur. Je vais m’emporter, je le sais, mais dès le premier tome, j’ai été conquise et je ne cesse de l’être. Elle est si poétique et si addictive! Les mots sont choisis avec soin et les métaphores sont d’une sublime justesse. Quelques phrases suffisent à nous emporter, à tourner les pages encore et encore et encore ! Arrêter de lire devient impossible.

Malgré tous ces compliments, j’ai quand même un léger bémol à souligner sur la fin … Elle me convient et colle parfaitement avec l’histoire et son évolution, je ne dis pas. Mais le feu d’artifice final, le duel au sommet que j’attendais, a été trop rapide, trop facile. Je ne dirais pas que c’est une fin bâclée, juste qu’elle n’a pas été assez approfondie à mon gout. C’est un peu dommage …

En bref : un dernier tome comme je les aime où nos questions trouvent des réponses. Il est à la fois touchant, bouleversant, et terriblement addictif. Tahereh Mafi nous transporte encore une fois dans son monde avec une facilité déconcertante. Un immense coup de cœur pour cette saga !