« Mes pensées sont des papillons » d’Eveleen Valadon

Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour j’aurais des problèmes de mémoire. Jamais je n’aurais songé qu’il me faudrait courir après mes pensées qui vont, viennent, s’envolent comme des papillons.

Eveleen Valadon a été diagnostiquée malade d’Alzheimer voici quatre ans. Elle se souvient très bien du passé, mais sa mémoire immédiate lui fait parfois défaut. Aidée deux heures par jour, elle vit encore seule et autonome. Ce livre raconte son combat contre une pathologie qu’elle se refuse à nommer. Elle a voulu nous dire, en son nom et en celui de tous les autres, qu’elle n’est ni démente ni agressive, et tordre le cou aux stéréotypes dont cette maladie est porteuse. Eveleen lutte pour retrouver la femme qu’elle n’a pas cessé d’être. Ce livre est son défi, pour montrer à cet ennemi de l’intérieur qu’elle ne va pas se laisser effacer.

Je remercie chaleureusement les Éditions Kero pour ce partenariat.

Comme vous le savez si vous me suivez depuis quelque temps, je n’ai pas une grande passion pour les témoignages, biographie ou tout autre livre de ce genre. Mais quand le sujet abordé nous touche plus personnellement … Ma grand-mère a été diagnostiquée il y a déjà plusieurs années maintenant. Elle pourrait vous raconter toutes ces jeunes années dans les moindres détails ; mais quand il s’agit de reconnaitre ces enfants et petits-enfants, c’est une autre paire de manches … Alors certes, c’est difficile pour nous, mais pour elle ? Je dois avouer que cette lecture a été assez éprouvante, j’ai mis un temps fou à arriver au bout de ces pauvres 200 pages, mais j’en ressors plutôt … Soulagée ? Oui, on va dire ça comme ça !

Moi-même, je ne parvenais pas à prononcer son nom. Je l’appelais par son prénom, le prénom de l’homme qui l’a découvert. Alois, c’est ça. Je suis du côté d’Alois.

Nous faisons donc la connaissance d’Eveleen Valadon, une septuagénaire diagnostiquée depuis quelques années malade d’Alzheimer, mais qu’elle ne nommera jamais comme tel. Contactée par Jacqueline Remy, journaliste, Eveleen n’a pas hésité longtemps avant d’accepter ce nouveau projet : celui de raconter sa pathologie ! C’est donc de façon très simple et pleine de sincérité que son histoire nous est transmise.

Durant ces six mois de rencontres quasi hebdomadaires, nous allons découvrir à quel point cette maladie dégénérative évolue vite, à quel point il peut être épuisant d’essayer de garder la face et le fils de ces pensées. Mais nous allons aussi suivre le parcours plutôt atypique d’une femme très active : enseignement, peintures, expositions, voyages, manuscrit, … Eveleen avait une vie bien remplie ! Et puis, il y a ces petits soucis du quotidien comme le fait d’oublier ces papiers chez son pharmacien ou le plaisir de suivre ses cours d’art-thérapie …

Et puis, Eveleen est une de ces personnes extrêmement touchante, qui ne se voilent pas totalement la face : elle sait qu’elle est malade et que ces pensées passent de l’une à l’autre sans réel lien, mais simplement par associations d’idées. La maladie avance vite, beaucoup trop vite …

Cette maladie est rongeuse, comme si on m’enlevait des peaux de mémoire qu’on m’amputait lentement. C’est une sorte de supplice.

En bref, Jacqueline Remy nous transmet un récit très émouvant, très humain, mais aussi très enrichissant qui nous permet de voir cette pathologie autrement, avec plus de « tendresse ». De plus, Eveleen est une personne pour qui on se prend rapidement d’affection. Je pense sincèrement que, même si la maladie d’Alzheimer ne vous touche pas personnellement, ce livre ne peut que vous intéresser !


« A la nuit je mens » de Kara Thomas

Il existe dans ce monde des choses pires que les monstres. Pour une raison qui m’échappe, elles parviennent toujours à me trouver.

Tessa, dix-sept ans, revient après huit ans d’absence à Fayette, la petite ville de Pennsylvanie où elle a grandi. Elle en est partie quand sa famille a éclaté, après qu’elle et sa meilleure amie Callie ont témoigné contre Wyatt Stokes, le tueur en série surnommé « le Monstre de l’Ohio River ».

Mais revenir dans sa ville natale force Tessa à affronter les doutes qu’elle a tu pendant toutes ces années : que s’est-il réellement passé la nuit du dernier meurtre ?

En cherchant à répondre à cette question, Tessa va exhumer bien des secrets, sur Callie, sur sa famille et sur les meurtres. Or plus elle se rapproche de la vérité, plus elle se rapproche d’un danger mortel auquel elle ne pourra pas échapper…

Je remercie chaleureusement les Éditions Castelmore pour ce partenariat.

Tessa est une jeune fille de 18 ans vivant avec sa grand-mère en Floride depuis près de 10 ans ; depuis qu’elle et Callie ont témoigné contre Wyatt Stokes, affirmant qu’il était le meurtrier en série surnommé « Le monstre de l’Ohio River ».  Mais, alors qu’elle retourne à Fayette, en Pennsylvanie, suite à la mort de son père, ce sont de nombreux souvenirs qui refont surface ; et surtout, l’envie de découvrir la vérité !

Pour être tout à fait honnête, ce n’est pas la sympathie des différents personnages qui m’a donné envie d’avancer dans cette lecture ! Mais leur histoire est si particulière qu’elle déclenche une sorte de curiosité, il faut bien le dire !

Tessa n’est pas méchante, bien au contraire, elle est pleine de culpabilité. Elle nous apparaît toute fragile à son arrivée à Fayette mais, au fil des jours, on lui découvre une détermination sans limite. Elle est prête à tout pour avoir des réponses aux milliers de questions qui se bouscule dans sa tête, quitte à remuer un passé qu’elle aurait préféré oublier.

Callie est, de prime abord, plutôt du genre à taper sur les nerfs des gens. Je l’ai trouvée bien souvent méprisante et désagréable. Malgré toute la peine qu’elle ressent depuis la mort de sa cousine Lori, j’ai (surtout au début) eu beaucoup de mal à la prendre en pitié.

Malgré une amitié brisée, les deux jeunes filles vont s’unir afin de rétablir la vérité. Mais, à force de remuer le passé, Tessa va également découvrir que sa famille avait bien des secrets, des révélations auxquelles elle ne s’attendait pas …

Je lève le visage vers le ciel, regarde le soleil jusqu’à ce que la pression derrière mes yeux disparaisse. Je ne vais pas m’émouvoir pour un raté de première qui pensait que voler de l’argent pour acheter de la drogue ou des bières, c’était plus important que de voir grandir ses filles.

Ce qui fait toute la force de ce récit, c’est clairement l’intrigue ! Nous avons là un thriller « young adult » parfaitement maîtrisé, de la première à la dernière ligne. Dès le début, l’auteur sait où elle nous emmène !

Nous avons dès les premières pages beaucoup d’informations et beaucoup de personnages à assimiler. Sur le coup, j’ai été plutôt troublée, pensant que l’auteure voulait en faire trop … Mais l’histoire avance et tout s’emboîte parfaitement bien, accrochant le lecteur de plus en plus. Particulièrement sur les derniers chapitres où il est impossible d’arrêter de lire.

Malgré cela, j’ai quand même trouvé les explications finales un peu trop rapide … C’est dommage car on prend le temps de décortiquer chaque détail tout au long du récit mais, une fois l’enquête résolue, les dernières réponses à nos questions nous sont un peu balancées comme ça, à travers tout …

En bref, une lecture avec quelques longueurs sur le début mais qui se révèle totalement prenante par la suite. Difficiles de s’arrêter, les pages tournent encore et encore … Kara Thomas à une écriture très intéressante et très agréable à lire ; et elle va nous mener par le bout du nez tout au long du récit. Dommage que les personnages ne soient pas un chouia plus attachant … Mais j’ai passé un très bon moment au côté de Tessa !

« Love, Simon » de Becky Albertalli

Au fait, petite parenthèse : tu ne trouves pas que tout le monde devrait en passer par le Coming Out ? Pourquoi l’hétérosexualité serait-elle la norme ? Chacun devrait déclarer son orientation, quelle qu’elle soit, et ça devrait être aussi gênant pour tout le monde, hétéros, gays, bisexuels, ou autres. Je dis ça, je dis rien.

Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement :
1/ Ils fréquentent le même lycée.
2/ Blue est irrésistible.
3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.)
Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr…

Je remercie chaleureusement les Éditions Hachette Romans pour ce partenariat.

Au vu du nombre de fois où ce livre est passé dans mon actualité sur les différents réseaux sociaux, j’étais extrêmement curieuse de le découvrir. C’est maintenant chose faites et je peux vous dire que je n’ai pas du tout été déçue. C’est même plutôt le contraire : une très bonne surprise !

Simon Spier est un jeune ado homosexuel de 16 ans, vivant en banlieue d’Atlanta ! Même s’il n’a aucun doute sur son homosexualité, il ne se sent pas encore prêt à l’assumer publiquement. Sa meilleure amie, Leah, n’est au courant de rien; le seul à savoir, c’est « Blue » : un jeune garçon « rencontré » via le Tumblr du lycée et avec qui il échange des mails sous le pseudo de « Jacques ». Malheureusement, Simon va oublier de déconnecter sa boîte mail et Martin, un geek du club de théâtre, va lui faire du chantage afin d’avoir un rendez-vous avec Abby, une amie de Simon ; dans le cas contraire, il se fera un plaisir de diffuser les captures d’écran …

À quoi bon utiliser un pseudonyme si le premier clown venu perse à jour mon identité secrète ?
Il a dû me voir devant l’ordinateur, je suppose.
Et je suppose que je suis le roi des crétins.

Simon est un garçon extrêmement attachant ! Et le fait qu’il se confie à nous durant tout le récit le rend si réel que j’ai un peu eu l’impression de quitter un ami une fois le livre terminé … C’est quelqu’un de sincère, de courageux, et qui est aussi très touchant. Notamment dans sa « relation » avec Blue ! Tous les deux se rapprochent, beaucoup, sans pour autant être prêt à découvrir qui se cache derrière ce pseudo.

En parlant de Blue, un autre point que j’ai beaucoup aimé dans cette lecture est le fait de ne pas principalement concentrer le récit sur la difficulté, encore aujourd’hui, d’un adolescent à assumer son homosexualité publiquement : le regard des autres, les moqueries, les blagues douteuses, … L’intrigue nous pousse plutôt à découvrir qui est Blue ! Je peux vous dire que je serais une piètre enquêtrice car j’étais loin du compte … Et rien que pour ça, j’ai adoré suivre Simon jour après jour.

Je ne sais pas comment les gens s’y prennent. Comment Blue s’y est pris. Trois mots. Trois petits mots à la con, et je ne serai plus le même Simon.

Je dois quand même avouer qu’en commençant ma lecture, j’avais un peu peur de tomber sur un récit qui soit beaucoup trop jeunesse ! Finalement, j’ai été surprise par le style, certes très adolescent, mais aussi très léger, fluide et surtout, très entraînant ! Ma lecture est limite devenue une addiction, il fallait que je lise encore un chapitre, et un autre, et un autre, … J’ai réellement été emportée, du début à la fin !

En bref, c’est un coup de cœur, un grand ♥ J’ai pris plaisir à suivre Simon et ses amis. Chaque personnage, qu’il soit principal ou secondaire, fait de ce récit une réussite. Et puis cette plume : à la fois simple mais tellement efficace et addictive !! Chaque ligne nous donne envie d’en lire plus, toujours plus !! Je n’ai qu’une hâte (non en fait, j’en ai deux !) 1. Voir le film – 2. Lire la suite : « Leah à contretemps » car je viens juste de voir que ma demande avait été acceptée sur NetGalley (Merci Hachette Romans, j’ai décidément trop hâte !!)


« Judy, portée disparue » de Anne Cassidy

Comme je l’ai souhaité l’entendre parler de nouveau… Mais c’est le silence qui la remplaça.

Judy, petite fille de cinq ans, a disparu dans la rue par un froid après-midi de novembre, alors qu’elle était sous la responsabilité de sa grande soeur Kim. Huit années ont passées et Kim n’a cessé de porter en elle une grande culpabilité tempérée par le secret espoir de retrouver sa soeur. Or voilà que des coïncidences mystérieuses, la découverte d’un indice, une émission de télévision sur les enfants disparus vont remuer douloureusement les souvenirs et peut-être apporter du nouveau à l’enquête.

Encore une fois, j’ai décidé de sortir un bouquin qui traînait dans ma PAL depuis un bail et je ne le regrette pas. C’est loin d’être un coup de cœur mais j’ai passé un bon moment auprès de Kim, c’est quand même le principal !

Kim est une jeune fille de 17 ans qui n’arrive pas à faire le deuil de sa sœur, disparue alors qu’elle n’avait que 5 ans, 8 ans plus tôt. Elle était sous sa garde ce soir-là, c’est elle la responsable de ce drame, elle en est certaines. Alors, quand une amie lui parle d’une jeune fille avec qui elle correspond et qui ressemble étrangement au portrait vieilli de Judy diffusé lors d’une émission télévisée, et qu’en plus de ça, certains détails collent avec de nouveaux indices découverts par la police, elle ose à peine y croire !

Très vite, on se prend d’affection pour Kim. C’est une jeune fille totalement déboussolée et la culpabilité qu’elle ressent est extrêmement touchante. Toute sa vie a basculé à partir de ce soir-là ! Ses parents ont monté une association pour les enfants disparus et ne ratent pas une occasion de rappeler l’histoire de Judy, ils ne tiennent pas à ce que leur petite fille tombe dans l’oubli. Mais Kim n’a pas grand-chose pour dépasser son chagrin, et elle ne s’ouvre pas beaucoup. Pas même à Pam, sa psychologue, qui la suit depuis de nombreuses années..

Tout au long de ce récit, nous allons suivre l’avancée de l’enquête de police mais Kim va également nous partager ces souvenirs. Ceux de cette longue soirée, les questions de la police, l’inquiétude et la tristesse de ses parents, mais aussi la relation quelque peu conflictuelle qu’elle entretenait avec sa sœur, aussi jeune soit-elle … De nombreux sentiments vont se croiser ; la culpabilité bien sûr, l’espoir, la déception, mais également la stupeur, l’effroi, et l’indignation …

Je ne bougeais plus et respirais à peine. Je la fixai jusqu’à ce que mes yeux se troublent. Je sentis mon visage me brûler et ma gorge se comprimer sous le chagrin.

Concernant l’intrigue à proprement parler, je dois quand même dire que j’ai trouvé le début un peu long. Certes, Kim est très attachante mais j’avais cette sensation plutôt dérangeante de me plonger dans une lecture qui n’aurais pas réellement de fin … Finalement, la plume d’Anne Cassidy est très agréable à suivre et aussi très émotive, ce qui fait qu’une fois que l’on entre dans son histoire, il est difficile d’en sortir. Et encore plus lorsque je pense avoir découvert le dénouement mais que j’en suis à mille lieues; on se prend une belle claque, il faut le souligner !

En bref, un récit principalement basé sur le côté psychologique d’une famille qui ne peut faire son deuil en l’absence de réponses à leurs nombreuses questions. Un récit qui ne m’a certainement pas touché à sa juste valeur mais qui m’a quand même fait passer un bon moment. Mais surtout, un récit très bien écrit, et porté par un personnage très attachant !

« Le journal de ma disparition » de Camilla Grebe

Je ne crains pas la mort, je crains de me perdre. C’est pourquoi ce journal revêt une telle importance. Pour retracer ma vie, mais aussi pour me rappeler qui je suis. J’existe. Pour quelque temps du moins.

Il y a huit ans, la jeune Malin, alors adolescente, a découvert une fillette enterrée dans la forêt de Ormberg, une ville suédoise isolée. On n’a jamais pu identifier la petite victime.

Devenue une jeune flic ambitieuse, Malin est affectée auprès de Hanne, la célèbre profileuse, et de l’inspecteur Peter Lindgren, qui reprennent l’affaire. Mais Peter disparaît du jour au lendemain, et Hanne est retrouvée blessée et hagarde dans la forêt.
Le seul témoin est un adolescent qui aime errer dans les bois enneigés, la nuit. Sans le dire à personne, il récupère le journal que Hanne a laissé tomber et se met à le lire, fasciné…

Désormais seule dans son enquête, Malin est appelée sur les lieux du tout premier crime : une nouvelle victime a été découverte. Et si tous ces faits étaient tragiquement liés ?

De sa plume fluide et au gré de rebondissements imprévisibles, Camilla Grebe nous offre un nouvel opus étourdissant où les secrets enfouis et les différentes intrigues s’entrelacent magistralement. Une lecture à couper le souffle.

Je remercie chaleureusement les Éditions Calmann-Levy pour ce partenariat.

En toute objectivité, je ne suis pas une addict de polars ! Mais ça ne veut pas dire que je n’aime pas, loin de là, c’est juste qu’il faut que j’en aie envie. Et c’était le cas lorsque j’ai vu ce titre disponible sur NetGalley, j’ai tenté ma chance, avec succès !

Me voilà donc transportée à Ormberg, petite ville suédoise en apparence tranquille, mais où deux corps ont été retrouvés au même endroit à huit ans d’intervalle. Nous allons suivre l’enquête de l’intérieur grâce à Maline, jeune flic ambitieuse, c’est elle qui avait découvert le premier squelette 8 ans plus tôt, lors d’une soirée avec ses amis dans les bois. Elle sera entourée d’autres enquêteurs tels que Manfred, Andreas, Hanne et Peter. Ce dernier sera porté disparu du jour au lendemain et Hanne, sa femme, sera retrouvée à l’orée du bois, dans un état second … Mais nous allons aussi suivre Jake, un jeune adolescent mal dans sa peau …

Lorsqu’on est l’objet d’une enquête policière, plus rien ne reste caché. Que vous soyez coupable ou victime, on va remuer votre linge sale et exposer aux quatre vents vos secrets les plus honteux.

Parmi tous les personnages que nous allons découvrir, j’ai particulièrement été touchée par deux d’entre eux, deux générations opposées : Hanne et Jake !

Hanne parce que c’est une personne fragile, atteinte de déficience cognitive, qui va noter chaque détail de ces journées dans un petit carnet afin de pouvoir garder la face devant ses collègues. Et ce carnet va nous montrer tout son désarroi face à cette maladie … Sans lui, elle ne peut plus faire semblant !
Et Jake, tout simplement parce qu’il est jeune, que sa mère est décédée et que son père perd totalement pied. Et parce que ce « mal qui le ronge » le rend extrêmement fragile et mal dans sa peau … On a envie de le protéger, de l’aider à faire face aux regards des autres et à s’assumer pleinement !

À travers le regard de Jake, mais aussi celui de Maline, nous allons prendre pleinement conscience de la difficulté d’être différents dans une petite ville où tout le monde se connaît et y vit depuis des générations. Ormberg est une ville en plein déclin, frappée par la crise économique, la fermeture d’entreprise locale, le chômage, … L’arrivée des migrants n’a malheureusement rien arrangé, exacerbant ce sentiment d’insécurité, de peur, de conflits, …

J’écris le journal de ma disparition. Pas physique, mais métaphorique – car chaque jour qui passe, je m’enfonce un peu plus dans le brouillard.

Concernant l’intrigue, je l’ai trouvé en demi-teinte. J’ai tout d’abord été transportée sur place, à découvrir l’enquête, les personnages, la ville d’Ormberg, … J’ai trouvé le tout très intéressant et le fait de commencer le récit par un flashback de la découverte du premier squelette nous plonge directement au cœur de l’affaire. Le style d’écriture de l’auteur, très fluide et extrêmement agréable à lire aide beaucoup également.

Ensuite, j’ai malheureusement trouvé quelques longueurs, le texte perd de son rythme et nous, notre attention … Néanmoins, cela ne dure pas, fort heureusement ! Dès la deuxième moitié du récit, l’enquête reprend de plus belle et chaque révélation est une surprise. Tout comme le dénouement, que je n’avais pas du tout vu venir, c’est ce que j’aime dans un polar !

En bref, un polar qui nous emporte dans une intrigue digne de ce nom et très bien ficelée. Dommage pour les quelques lenteurs dans la première moitié du roman mais le style très fluide de l’auteur ainsi que ces personnages intéressants et attachants, et son environnement très aboutis, nous font oublier les petits points négatifs pour ne retenir que les positifs !


« Un arbre, un jour… » de Karine Lambert

Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse.

Du haut de mes trente-deux mètres, je les regarde vivre sur la place du village. Depuis cent trois ans, je partage leurs nuits et leurs jours, j’effeuille leurs amours et parfois j’envie leurs cris de joie. En ce matin de printemps, un avis d’abattage est cloué sur le platane centenaire qui ombrage ce village de Provence. Entraînés par un petit garçon effronté, sept habitants s’unissent pour découvrir qui souhaite la mort du géant.
Ensemble, ils combattent cette sentence absurde, tandis que l’arbre les observe et vibre avec humour et philosophie au rythme de leurs émotions et de leurs conflits. Qui l’emportera… le pouvoir ou la solidarité ? Aux premiers jours de l’été, Clément, Suzanne, Fanny et les autres ne seront plus les mêmes.

Je remercie chaleureusement les Éditions Calmann-Levy pour ce partenariat.

Lorsque j’ai reçu cette proposition de lecture, je vous avoue que j’ai hésité pendant quelques instants. J’avais peur de tomber sur une lecture trop « gnangnan », où un arbre nous parlerait pendant plus de 250 pages en mode « protection de la nature ». Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, c’est comme ça ^^ Et finalement, je ne regrette pas du tout d’avoir accepté car, non seulement j’ai été agréable surprise ; mais en plus de ça, j’ai passé un super moment !

Nous allons donc suivre l’histoire de ce platane de 32 mètres, installé sur la place du village. En plus de 100 ans, il en a vu des villageois ! Certains profitant de la fraîcheur de son ombre, d’autres grimpants à ces branches, … Pourtant, Monsieur le Maire a décidé qu’il était temps de libérer l’espace, il sera donc abattu ! La raison viendrait de sa solidité ; personne n’y croit …

Cet avis d’abattage va être le déclencheur de nouvelles relations entre les villageois ; mais aussi d’un formidable élan de solidarité et de générosité. Chacun ayant un souvenir, une histoire ou une attache particulière avec ce platane qu’ils connaissent depuis toujours ; ils sont tous prêt à donner un peu de leur personne afin de le sauver ! Et c’est aussi grâce à la détermination et la motivation du petit Clément que tout va être rendu possible !

Comme je le disais, chaque personnage qui composent ce merveilleux petit village à son histoire, mais c’est malgré tout pour cet arbre que j’ai eu un réel coup de cœur ! Le fait de le faire interagir à sa façon en fonction des évènements qui se passent autour de lui ; lui qui ne comprend pas toutes cette agitation au début, en tant qu’arbre ; le fait paraître si vivant ! On ne peut que prendre pitié de sa situation et nous aussi, vouloir faire partie de la rébellion !

S’ils [les hommes] étaient conscients que je peux aussi avoir peur ou mal ou être fatigué, agiraient-ils autrement avec moi ? S’ils ressentaient que j’aime leurs caresses, m’en donneraient-ils plus souvent ? Suis-je à leurs yeux un être vivant au même titre qu’eux ?

Je découvre Karine Lambert via cette publication et je pense sincèrement me procurer prochainement les précédentes car je suis tombée sous le charme de sa plume ! Elle est pleine de douceur, de charme, et de fluidité. Le thème principal peut paraître très léger mais il aborde pourtant une panoplie de sentiments très différents. J’ai été étonnée de ressentir autant de compassion et de peine pour un « simple » arbre, parce que clairement, pour être tout à fait honnête avec vous, ce n’est pas du tout mon genre ^^ Mais je me suis un peu mise à la place de ces villageois car j’habite sur une place où j’ai vue sur une bonne dizaine d’arbre ; et j’espère sincèrement qu’ils y resteront pendant encore de longues, très longues années …

En bref, j’ai passé un très agréable moment avec cette lecture. Je n’ai pas vu le temps passer et j’adore ça ! C’est un récit plein d’émotion, de tendresse, de douceur, et d’unité que je vous conseille sincèrement. Karine Lambert a un style d’écriture qui vous transporte avec une facilité plutôt déconcertante ! Et, cerise sur le gâteau : elle est Belge ♥, une qualité non négligeable n’est-ce pas ? #Humour #BelgeEtFier


« 127 heures » de Aron Ralston

Après avoir été absorbé un moment par la musique, me voilà tout souriant, heureux. C’est tout ce que j’aime. De la bonne musique, une solitude totale, de grandes étendues sauvages, la tête vide. Cette sensation revigorante de me promener tout seul, à mon propre rythme, me libère l’esprit.

Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région. Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : un rocher se détache au-dessus de lui et emprisonne son bras dans le mur de rocaille. Le voilà pris au piège, menacé de
déshydratation et d’hypothermie, en proie à des hallucinations… 127 heures plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il prend la plus grave décision de son existence. S’il faut survivre,
son seul espoir est de s’amputer le bras. Au-delà d’un récit d’aventure, au-delà d’un film qui déchaîne déjà les passions, 127 heures est le vrai témoignage édifiant d’un homme qui a su aller au bout de lui-même et reconquérir sa liberté coûte que coûte.

Aujourd’hui, c’est avec une chronique assez courte que je viens étant donné que, sur ce livre de 304 pages, je n’ai pas été plus loin que la 92 … Je déteste abandonner un livre en cours de route mais sincèrement, je ne ressentais aucun plaisir à tourner les pages, juste un profond ennui …

Je pense que tout le monde connaît un peu l’histoire d’Aron Ralston non ?! C’est un randonneur passionné qui, le 26 avril 2003, prend la décision, un peu sur un coup de tête, de partir explorer le parc national du CanyonLands, dans le centre de l’Utah. Sauf que, par un coup de malchance, il va se retrouver avec le bras, à hauteur du poignet, coincé entre une énorme pierre et le canyon en question. Commence alors un long récit …

Les chapitres nous racontant son récit dans l’Utah sont sincèrement intéressants. On découvre un homme courageux, qui cherche les moindres solutions pouvant le sortir de cette impasse ! Malheureusement, les autres chapitres nous racontant ses multiples ascensions et expériences de vies m’ont ennuyé. J’avais cette désagréable impression de lire bien souvent la même chose …

Clairement, on ressent la passion d’Aron dès les premières lignes ! Mais le récit est bourré de références, que ce soit des montagnes, des canyons, des sites de rafting, du matériels spécifiques, et bien d’autres encore … Et, lorsque l’on n’a aucune attirance pour ce sport et aucune connaissance dans ce domaine, toutes ces références alourdissent très rapidement le texte et rendent la lecture nettement moins attirante …

Malgré tous ces points négatifs, je suis quand même curieuse de découvrir comment Aron a réussi à prendre la décision et surtout à avoir le courage de ce souper le bras, mais je regarderais le film pour le découvrir …

En bref, une lecture abandonnée sans réel regret ! Trop de références, une sensation de répétitions désagréable, un grand ennui … Je regarderais le film pour le coup !

« Louméria – Tome 1 : La Bague des Légendes » de Camille Huot

Ils sont en moi ses pouvoirs, que tu le veuilles ou non ! Tu me demandes de les mettre de côté, de faire comme s’ils n’existaient pas. C’est comme si tu ME demandais de ME mettre de côté, d’occulter ce que je suis. Ces pouvoirs existent parce que j’existe !

Lorsque Ethan découvre sa véritable identité, sa vie d’adolescent bascule. L’origine de ses étranges pouvoirs lui est révélée, et il se retrouve propulsé dans le monde mystérieux de Louméria. Une planète à l’agonie, une prophétie, et quatre élus potentiels pour sauver un peuple d’une mort certaine. Face aux redoutables créatures de ce monde en perdition, Ethan est en danger. Parviendra-t-il à surmonter les épreuves et à dissiper la révolte qui gronde ?

Je remercie chaleureusement les Éditions Calepin pour ce partenariat.

Encore une fois, c’est avec beaucoup de retard que je lis la dernière publication des Éditions Calepin … Mais d’un autre côté, je me dis que c’est toujours quelques mois de moins à attendre le tome suivant ! #ToujoursVoirLeBonCôté Après tout, rien que le prénom du personnage principal aurait dû présager une très bonne lecture n’est-ce pas ? ^-^

Nous allons donc faire la connaissance d’Ethan, un jeune garçon pas tout à fait comme les autres étant donné qu’il est doté d’étranges pouvoirs ! Sa vie va changer du tout au tout lorsqu’il va découvrir qu’il est peut-être l’élu destiné à sauver Louméria. Malgré sa volonté de bien faire, l’adaptation dans ce nouveau monde n’est pas des plus simples et va même faire remonter certains souvenirs douloureux …

Heureusement, Ethan va se lier d’amitié avec deux de ces compères : Ylia et Nathan ! Ensemble, ils vont faire face aux différentes épreuves qui désigneront l’élu qui recevra la Bague des Légendes et sauvera Louméria.

Ezekhiel, quant à lui, se met volontairement à l’écart ! Certains d’être l’élu, il est prêt à tout pour gagner chaque épreuve et repousser quiconque se mettra entre lui et la bague ! Il est hautain, froid et naturellement mauvais !

Vous l’avez compris, c’est une panoplie de personnages que vous allez rencontrer ! Tantôt gentil et attentionné tels Qu’Arthur Ewindor, leur mentor ; ou Olga Poultine, le professeur d’Ethan. Tantôt détestable à souhait comme Pavel Starn, le professeur d’Ezekhiel … Cependant, j’ai un gros coup de cœur pour le personnage de Mme Bonnemine qui va se montrer extrêmement gentille et de très bons conseils.

Aucune expression ne se lisait sur son visage, comme s’il avait été statufié, les mains croisées sur ses genoux. Prêt à découvrir son destin, avide de savoir enfin.

Je vais volontairement vous en dire le moins possible sur le monde imaginé par l’auteur car je pense sincèrement qu’il doit être découvert au fil de la lecture ! Cependant, je dois quand même souligner que j’ai beaucoup apprécié le fait d’avoir un semblant d’Harry Potter par certains aspects de l’histoire sans pour autant me retrouver dans une pâle copie, loin de là ! Camille Huot nous transporte dans un monde bien à lui, peuplé de créatures effroyable mais surtout, terriblement abouti ! Rien n’est approximatif, il sait où il nous emmène ! Chaque description nous transporte sur cette planète inconnue et le style est tellement fluide et sans accroche que ce livre se dévore très rapidement !

En bref, je reste assez évasive sur l’univers de ce premier tome car il mérite d’être totalement découvert par la plume de l’auteur ! Les personnages sont sympathiques à souhait, ou totalement détestables pour d’autres. J’ai été plongée dans ce récit de la première à la dernière ligne et je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite afin de savoir qui sera l’élu et surtout, si Louméria sera sauvé !


« Chroniques Lunaires – Tome 2 : Scarlet » de Marissa Meyer

Le petit chaperon rouge était jeune et tendre, et le loup savait qu’elle serait encore plus savoureuse que sa grand-mère.

Bien loin de l’asie et du royaume du Prince Kai, la grand-mère de Scarlet Benoit est portée disparue. Scarlet réalise alors qu’elle n’a jamais su qui était vraiment son aînée et quels dangers pouvaient bien la menacer. Quand elle rencontre Wolf, un mystérieux street-fighter qui semble savoir où est sa grand-mère, elle n’a d’autres choix que de lui faire confiance. C’est en menant leur enquête que Scarlet et Wolf croisent la route de Cinder. Ensemble ils se ligueront contre Levana, la vicieuse Reine lunaire prête à tout pour asservir les Terriens et épouser le Prince Kai.

/ !\ Certifié sans spoiler ! Mais je ne garantis rien concernant le premier tome … / !\

Je vous retrouve enfin avec mon avis concernant le second tome de la saga des Chroniques Lunaires : Scarlet ! Et si Marissa Meyer c’est, cette fois, inspirée du Petit Chaperon Rouge, on en est quand même vachement loin et c’est particulièrement ce que j’aime dans cette saga ! L’auteur à totalement remanier le conte à sa sauce et le résultat est plutôt impressionnant et très original !

Nous allons donc rencontrer Scarlet, une jeune femme, vivant et travaillant à la ferme avec sa grand-mère. Malheureusement, cette dernière a disparu depuis près de deux semaines et, faute d’éléments, la police a fini par classer l’affaire. Mais, dotée d’un fort caractère et de beaucoup de détermination, Scarlet est bien décidée à ne pas laisser tomber sa seule famille.

Contrairement à Scarlet qui reste assez banale, le personnage de Loup est beaucoup plus complexe ! C’est un lutteur de rue et nous ne savons clairement pas sur quel pied danser pendant une bonne partie du récit. Tantôt protecteur et attentif, il se révèle parfois plus agressif et reste très mystérieux. Cependant, le duo qu’il forme avec Scarlet est très intéressant ! Ils apprennent à se découvrir tout en se méfiant l’un de l’autre …

– Le plus stupide, ce n’est pas d’essayer de te protéger, dit Loup en ramenant son regard sur Scarlet. C’est de croire que ça pourra faire une différence.

Nous allons également retrouver Cinder, pour mon plus grand plaisir ! Au courant de sa véritable identité, c’est maintenant son passé qui va nous être dévoilé ; et nous allons comprendre en quoi la famille de Scarlet y est impliquée. Loin d’elle l’idée de reprendre sa place de souveraine légitime, elle veut juste retrouver sa liberté et surtout, elle est déterminée à connaître les moindres détails de son histoire.

Cinder pourra également compter sur la confiance de Thorne, un jeune homme rencontré à la prison de Neo-Beijing. Il a un petit côté hautain et immature qui peut parfois être agaçant mais, finalement, il se révèle loyal et plutôt amusant.

Comme vous le comprenez, les personnages de ce second tome ajoutés à ceux du premier, commencent à être nombreux ! Cependant, l’histoire ne s’éparpille pas et chacun d’eux à son rôle à jouer. Nous en apprenons également plus sur les lunaires ainsi que les plus sombres secrets de la reine Lévana ; et nous découvrons que l’univers imaginé par l’auteure va beaucoup plus loin que ce que l’on peut découvrir dans le premier tome ! L’intrigue est très rythmée du début à la fin, et c’est aussi grâce à l’alternance des chapitres consacrés à Scarlet, Cinder et le prince Kai. Ce système permet d’entretenir un bon suspense où chaque révélation s’emboîte parfaitement l’une dans l’autre. À voir la tournure que ça prend, j’ai réellement hâte de découvrir la suite et ce que Marissa Meyer nous réserve pour chacun d’entre eux, ça risque d’être très intéressant !

Elle se sentait obligée d’aller là-bas. Pour comprendre où elle avait vécu toutes ces années perdues et qui avait pris soin d’elle, qui d’autre connaissait son grand secret.

En bref, ce second tome des « Chroniques Lunaires » tient ces promesses et ne fait que tirer cette saga vers le haut ! Marissa Meyer nous entraine dans son histoire de la première à la dernière ligne. De nouveaux personnages, un univers intéressant et une intrigue palpitante, que demander de plus ?? La suiiite !!

« Mer agitée » de Christine Desrousseaux

Là-bas. Ces deux syllabes semblent contenir un dangereux trou noir ou champ gravitationnel si intense qu’il est impossible de s’en approcher sans courir le danger d’y être englouti.

Sur une plage désertée par les estivants, Jean se plonge dans l’eau glacée. Quel que soit le temps, il part nager, pour oublier son corps trop vieux, oublier son petit-fils Léo, enfermé dans sa chambre et replié sur lui-même depuis son retour d’Afghanistan. Léo qui crie la nuit, Léo qui lui fait peur. À quel moment s’est envolé l’enfant rieur dont il était si proche ? Le jour où sa mère a disparu sans laisser de traces ? Ou lors de l’une de ses missions ?
Un soir, Léo, ivre, agresse une jeune fille. Il s’en tire à condition de présenter ses excuses. Mais quand une adolescente disparaît quelques jours plus tard, Jean va devoir affronter les gens du village qui voient en Léo un suspect idéal et deviennent de plus en plus hostiles. Lui-même commence à douter : et si ce petit-fils tant aimé avait commis l’irréparable ?

Je remercie chaleureusement les Éditions Kero pour ce partenariat.

Je vous avoue que je ne sais pas réellement par où commencer pour cette chronique car, même si je soulève beaucoup de points positifs, je n’ai pas réussi à être touchée par cette lecture … Je vous explique !

Nous suivons Jean, septuagénaire, au travers du journal de ces baignades. Car depuis quelque temps, ces petites escapades pour aller nager sont devenues comme une lubie, un besoin vital afin de s’échapper de son quotidien. Elles l’aident à réfléchir, à faire le point sur sa vie mais aussi sur celle de Léo, son petit-fils revenu habiter chez lui depuis son retour d’Afghanistan. Mais Léo n’est plus le même, il se renferme dans sa chambre et ne se livre que très peu, voire pas du tout … Alors, le jour où, dans ce petit village où tout le monde se connaît, le corps d’une jeune fille violée et étranglée est retrouvé non loin de leur maison, les villageois ne mettent pas longtemps à désigner un coupable, à croire que la présomption d’innocence n’existe pas !

J’ai beaucoup aimé les personnages ! Tout d’abord celui de Jean, un grand-père très attentionné et qui aimerait pouvoir aider son petit-fils à se reconstruire. Vivant seul depuis la mort de sa femme, il est très heureux d’avoir de la compagnie, comme au bon vieux temps où Léo venait passer ses vacances chez lui. Certains de son innocence, il ne peut cependant rien faire pour lui si Léo continue de se murer dans le silence. Léo quant à lui est un personnage assez sombre. Atteints de troubles de stress post-traumatiques, il n’a pas l’air décidé à se faire aider. D’autant que sa mission en Afghanistan ne semble pas être la seule cause de ces cauchemars à répétition … En effet, la disparition inexpliquée de sa mère alors qu’il n’avait que 6 ans est encore bien présente dans son esprit !

Quand je sors de l’eau, ma peau est rage. Je ne sens plus rien. Anesthésiée. Léger soudain. Comme si j’avais laissé l’enveloppe de mon corps là-bas, dans les vagues, la pesanteur du corps. C’est une sensation pas désagréable.

C’est concernant le récit en lui-même que je suis plutôt indécise ! D’un côté, j’aime le style « journal intime » et le fait d’utilisée les baignades de Jean pour faire avancer l’intrigue. Nous suivons ces réflexions et ces interrogations par rapport à l’état de son petit-fils, mais également sur son propre corps, son âge avancé et ces réactions à chaque immersion dans cette eau de plus en plus froide. Mais d’un autre côté, ces baignades ralentissent le rythme, certains jours n’apportant pas grand-chose à l’histoire …

Et puis il y a ces quelques chapitres, s’intercalant ici et là, qui nous offre le récit d’Antonia, la maman de Léo ; ce qui est extrêmement intéressant et va nous permettre de comprendre sa disparition ! Ces chapitres redonnent un peu de peps au récit et ils ont le mérite de réveiller notre attention.

Mais malheureusement, tout est tellement prévisible qu’il nous manque un sérieux effet de surprise pour relever l’intrigue … Et c’est d’autant plus dommage que j’ai beaucoup apprécié le style de l’auteur, très fluide et tout en simplicité ! Les descriptions, les métaphores, les émotions, tout est très juste et se lit sans anicroche. Ça aurait réellement pu être une bonne lecture !

Parfois, la nuit est un combat et nos armes sont impuissantes à repousser les ombres qui nous assaillent.

En bref, je n’ai malheureusement pas réussi à entrer complètement dans le récit et je n’ai, de ce fait, pas été touchée par les personnages et leurs histoires … L’intrigue, trop prévisible, ne m’a pas aidé non plus ! Cependant, je relève beaucoup de points positifs ; comme la plume de l’auteur que j’ai beaucoup apprécié pour sa justesse et sa sincérité !