« La menace Andromède – Tome 1 : Flocon de Sang » de Ralph Koehler

LEC - Andromède

Un village fantôme laisse libre cours à l’imagination, d’où cette propension qu’a le commun des mortels à extrapoler ses peurs en présence d’un lieu sombre ou confiné.

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Article - Résumé

Hiver 2144. Cinq ans après le déclenchement de conflits majeurs dans le monde suite au manque de nourriture et de surfaces habitables, les gouvernements du monde entier se sont effondrés sous le poids de la plus importante guerre civile de l’histoire de l’humanité. Dans cette société ébranlée par une surpopulation chaotique, deux choix s’offrent aux plus téméraires. Survivre à la vie citadine où la violence et les trafics en tous genres sont légion, ou affronter une vie à l’état sauvage au cœur d’espaces inhospitaliers. La mort serait-elle l’inévitable clef du destin ?

Exilé en France, dans le massif du Vercors, Franck MacConnel, ex-commandant des Marines, résiste depuis des années aux rudes hivers de la montagne. Depuis son cocon de survie bâti à l’écart du chaos, il n’imagine pas une seconde qu’une menace sans précédent est sur le point de s’abattre sur lui et le reste du globe. Le sort de la planète peut-il reposer sur celui d’un seul homme ?

Article - Mon avis

Comme toujours, je vais commencer par remercier les Éditions Baudelaire !
Quand j’ai reçu la fiche de presse, j’étais hésitante. D’un côté, le résumais me plaisait beaucoup ; mais d’un autre côté, la couverture ne m’attirait pas du tout. Je ne la trouve ni attirante, ni repoussante ; elle est juste … « basique » ! J’avais donc peur que l’histoire le soit aussi … Mais 96 pages, c’est vite passé. Et finalement, je ne regrette pas d’avoir accepté ce partenariat !

En effet, nous sommes loin de l’histoire basique d’un roman de science-fiction ! Plongés au cœur du Vercors en plein hiver 2144, nous rencontrons un ancien commandant des Marines des États-Unis, Franck MacConnel. Âgé d’une quarantaine d’année, il a décidé de s’exiler en France peu après le début des conflits mondiaux provoqué par une surpopulation et un manque cruel de place. Les gouvernements ne savent plus quoi faire et la famine engendre des scènes d’une violence extrême. Malheureusement, cette belle région que les hommes n’ont pas encore détruite va être la cible d’une industrie sans scrupules qui pense avoir une solution à apporter au monde …

Les populations du monde entier sombrent peu à peu sous l’oppression d’un despotisme fantôme. Alors que chacun œuvre à sa survie dans la plus grande précarité, le nombre de victimes augmente chaque jour, le plus souvent de causes inexpliquées : des corps sauvagement mutilés, déchiquetés.

Dès le début, nous sommes plongés dans ce monde en plein chaos ! Toute la première partie du récit n’est qu’explications et descriptions : le nouvel ordre sociétal qui en est réduit à la loi du plus fort ; le paysage, qu’il soit post-apocalyptique ou toujours en sursis comme dans ce massif ou la nature à toujours ces droits ; mais aussi les actions de MacConnel, vivant isolé dans une petite chaumière épargnée des pillages. L’auteur nous confine dans une atmosphère pesante, sans aucun dialogue. Mais malgré ça, on ne s’ennuie pas ! Tout comme le personnage principal, nous sommes sur le qui-vive, prêt à percevoir le moindre changement significatif nous informant que le danger approche.

Heureusement, tout le récit n’est pas comme ça. Car même si c’est intrigant, je pense que je me serais rapidement lassée. L’auteur nous offre ensuite un récit moins étouffant ou l’action va enfin prendre part et où de nouveaux personnages vont pouvoir interagir avec notre ancien Marine.

Notre héros du jour est un homme qui profite simplement de ce que la nature peut lui donner sans en abuser. Ancien militaire, c’est un homme d’action qui sait se débrouiller seul afin de survivre dans un endroit, aussi hostile soit-il. Mais ainsi exilé de toute civilisation, la solitude lui pèse … La vie n’a pas toujours été tendre et certaines blessures sont plus difficiles à refermer que d’autres. Il est difficile de dire que je l’ai trouvé attachant car il ne nous dévoile que peu de chose, je dirais simplement qu’il m’a été attendrissant et très humain. Ce qui en fait un personnage réaliste. Seul petit bémol pour moi : la chance lui sourit un peu trop facilement. Mon côté sadique aurait souhaité que la vie lui mette un peu de bâton dans les roues, histoire d’influer un peu plus de crédibilité à certaines actions et, de ce fait, une fin peut-être moins rapide …

Ayant consacré tant d’énergie à la cause des hommes, il se sentait aujourd’hui plus proche de la nature que jamais il ne l’avait été.

Ralph Koehler, ancien critique littéraire (je pense qu’il est intéressant de le souligner), nous offre un récit abouti et riche en vocabulaire. Grâce à une plume descriptive et précise, il nous plonge visuellement au cœur de son histoire et nous fait ressentir les émotions de son personnage avec facilité. Loin des lectures jeunesses avec lesquels je suis habituée, j’ai pris plaisir à évoluer dans ce monde d’adultes à l’ambiance soutenue.

Je ne sais pas combien de tomes comportera cette série mais ce premier opus en est une très bonne introduction ! Le fait que l’auteur prenne le temps de nous expliquer comment le monde à fini régné par l’anarchie et pourquoi chacun lutte pour sa survie est très intéressant. Il nous donne envie d’en découvrir la suite qui, je l’espère, sera plus développée !

En bref : ce fût une lecture très agréable, bien qu’un peu trop courte à mon gout. L’auteur pose ces bases tranquillement mais j’espère que la suite sera plus mouvementée, tout en gardant ses talents d’écriture visuelle. La fin nous laisse présager que ce que nous avons découvert n’est que la partie visible de l’iceberg ; mais nous restons quand même sur notre faim !

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3 réflexions sur “« La menace Andromède – Tome 1 : Flocon de Sang » de Ralph Koehler

  1. Pingback: [Partenaire Editeur #5] Les éditions Baudelaire | D-Dream Bouquine

  2. Merci beaucoup pour cette chronique très imagée et constructive. Les gens ont malheureusement tendance à oublier que la critique est une pierre fondamentale à l’édifice d’un artiste, qu’il soit auteur, musicien ou autre. Ce premier ouvrage me surprend par ses retombées car je l’ai publié sans grande prétention. D’ailleurs, le nombre de pages est peut être son plus grand défaut. Je travail aujourd’hui sur des projets plus ambitieux, dont cette fameuse suite tant attendue. Mais celle-ci n’arrivera pas tout de suite car d’autres projets vraiment intéressants me sont apparut comme des révélations qui devraient saisir plus d’un lecteur passionné. En attendant je vous souhaite de découvrir d’autres ouvrages plus magnifiques et surprenants les uns que les autres. Chaque lecture est un voyage unique.
    Ralph Koehler, alias PowerKing.

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    • Merci à vous pour ce gentil commentaire ainsi que cette très intéressante lecture !
      Je suis entièrement d’accord avec vous concernant le nombre de pages, j’aurais tellement aimé en avoir plus ^^
      Dans tous les cas, j’ai hâte de découvrir d’autres de vos projets.
      Je vous dis donc à bientôt 🙂

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